Le Président Félix Tshisekedi s’est prononcé en faveur d’une révision de la Constitution congolaise lors d’un meeting à Kisangani le 23 octobre. Il a critiqué l’actuelle Loi fondamentale, qu’il considère inadaptée aux réalités congolaises, affirmant qu’elle a été rédigée par des étrangers et qu’elle nécessite des ajustements pour mieux répondre aux besoins du pays. Tshisekedi a annoncé la création, en 2025, d’une commission interdisciplinaire pour examiner ces réformes, insistant sur le fait que cette question n’est pas une priorité urgente mais qu’elle doit être abordée pour renforcer l’efficacité des institutions.
Le Président a exprimé son intention de réviser des aspects relatifs à la mise en place des institutions après les élections, notamment la désignation du Premier ministre, la formation du gouvernement et l’organisation des chambres parlementaires. Pour Tshisekedi, ces questions relèvent de ses prérogatives et non d’un référendum populaire.
Cette annonce a suscité des réactions contrastées dans la classe politique. Les membres de son parti, l’UDPS, soutiennent cette démarche, rappelant qu’elle était une promesse électorale. Augustin Kabuya, secrétaire général de l’UDPS, a notamment appuyé cette révision. En revanche, les opposants dénoncent ce projet, y voyant une manœuvre pour prolonger le mandat présidentiel au-delà de la limite constitutionnelle actuelle.
Emille Kayomba