Cité dans un enregistrement audio devenu viral sur les réseaux sociaux, témoignant de son implication présumée dans une affaire de corruption d’un montant de 35 000 dollars américains, le premier président de la Cour d’Appel de la province du Haut-Lomami fait face à la justice, à travers des actions pénales et disciplinaires. C’est ce que révèle un communiqué rendu public par le secrétariat permanent du Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM).
« Le Secrétaire Permanent, Porte-parole du Conseil supérieur de la magistrature, informe l’opinion qu’à la suite d’un audio devenu viral sur les réseaux sociaux mettant en cause le Premier président de la Cour d’Appel du Haut-Lomami, ainsi que d’autres personnes citées dans une dénonciation d’actes de corruption portant sur une somme de 35 000 USD, deux actions viennent d’être ouvertes à leur encontre », peut-on lire dans le communiqué.
Concernant ces actions, l’affaire pénale sera instruite par le Parquet Général près la Cour de Cassation, tandis que l’action disciplinaire sera traitée par le Premier président de la Cour de Cassation. À cet effet, « le Secrétaire Permanent, Porte-parole du Conseil supérieur de la magistrature, lance un appel à témoin afin de contribuer avec des informations fiables aux enquêtes en cours, dans le but d’établir les responsabilités et d’assurer des sanctions exemplaires. »
Cette annonce survient alors que le gouvernement national affiche une volonté politique claire de réformer le secteur judiciaire, qualifié de défaillant par la plus haute autorité du pays. Le ministre d’État de la Justice, de son côté, a promis une thérapie de choc à travers des réformes courageuses qu’il envisage de mettre en œuvre.
Emille Kayomba