L’armée congolaise a annoncé un bilan de sept morts après une attaque de la milice Mobondo contre le village de Nkomankiro, dans le territoire de Kwamouth, province de Mai-Ndombe. Parmi les victimes figurent un enseignant et son fils, tués par les assaillants, ainsi que deux combattants Mobondo abattus par les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC).
Dans un communiqué publié mardi, le porte-parole de la 11ᵉ région militaire a précisé que « quelques cases ont été incendiées » et que deux miliciens ont été capturés à la suite du déploiement des forces de sécurité. « Le calme est revenu dans cette partie du Mai-Ndombe », a assuré le capitaine Anthony Mualushayi, tout en reconnaissant que l’attaque a provoqué la fuite de nombreux habitants. Il a ajouté que des « patrouilles de combat » ont été déployées dans l’ensemble du village et ses environs afin de traquer les éléments Mobondo encore présents dans la zone.
Ce bilan officiel s’ajoute à celle des sources locales. Le chef du village Kimomo affirme que l’attaque du lundi a fait au moins 13 morts. Un chef d’établissement scolaire, qui a requis l’anonymat, évoque un acte de barbarie encore plus grave : selon lui, trois enseignants et un neveu ont été décapités avant que leurs corps ne soient jetés dans le fleuve.
Cette nouvelle incursion des miliciens Mobondo, mouvement armé issu de tensions intercommunautaires dans le Grand Bandundu, ravive les inquiétudes sur l’insécurité persistante dans cette région. Les autorités militaires assurent que des mesures sont prises pour prévenir de nouvelles attaques, mais la situation reste tendue, avec des populations locales contraintes à l’exode.
La rédaction de b-onetv.cd