Lors de sa prise de parole dans le cadre du sommet de trois bassins forestiers (bassin du congo, bassin de l’Amazonie et le bassin Bornéo Mékong) tenu a Brazzaville, le président Félix Tshisekedi a chargé le Rwanda d’être à la base des activités du M23 dans le parc National des Virungas. « La conservation de notre biodiversité et de nos forêts dans le Parc des Virunga fait actuellement l’objet d’un activisme armé qui endommage et détruit cet écosystème. Cela n’a pas été décidé à Washington, Paris, Bruxelles ou Londres. Cela a été décidé en Afrique, à Kigali plus précisément, C’est l’œuvre d’un frère africain. C’est pour vous dire qu’il faut bannir l’hypocrisie qui existe entre nous. Nous devons bannir les fléaux tels que le tribalisme et la haine d’autrui. Et c’est à ce moment- là que nous pourrons parler d’abattre nos barrières, de supprimer les droits de douane, etc. » a déclaré Félix Tshisekedi devant une assistante composée de chefs d’État, des autorités publiques mais aussi des organismes internationaux, des experts et autres.
Devant notamment ses homologues Denis Sassou Nguesso et Lula Da Silva, le chef de l’Etat du Congo Kinshasa a salué cette initiative des trois grands massifs forestiers qui réunissent à eux seuls 80 % de la biodiversité mondiale nécessaire à la régulation du climat. D’après FelixTshisekedi, ce sommet est un prélude aux échanges sur la question climatique à la grande messe de la COP 28 qui se tiendra à Dubai. Ce forum international a pour objectif, entre autres, de mettre en place une synergie d’actions et des stratégies de coopération pour mieux préserver nos forêts, restaurer les écosystèmes et lutter efficacement contre la pauvreté en vue du bien-être de nos populations. Pour attendre ces objets, Félix Tshisekedi a indiqué qu’ « il nous faudra notamment plus de coopération technique et scientifique, en vue du renforcement de nos capacités de lutte contre ce phénomène. »
La RDC a besoin de plus des ressources financières pour renforcer la résilience de son système socio-économique face à la crise climatique. Ce pourquoi le président de la république a plaidé pour la diversification des sources de financements climatiques, entre autre le développement d’un marché de carbone juste et équitable, comme mécanisme de gestion durable aussi bien des Trois Bassins Forestiers Tropicaux que des autres massifs forestiers du monde. Il a ainsi rappelé à l’auditoire le rôle Important que joue la RDC dans le maintient de l’équilibre de l’écosystème mondial. « mon pays qui a pris toute la mesure de sa responsabilité naturelle et historique entend assumer son leadership environnemental et climatique naturels, ensemble avec ses pairs de tous les bassins, ».
Ces assises de trois jours, soit du 26 au 28 octobre, doit donner lieu à une déclaration finale signée par les pays de ces trois bassins. Le document sera présenté à la Cop 28 en Arabie Saoudite.
Emille Kayomba