Le président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, s’est rendu ce lundi au Stade Tata Raphaël, transformé en centre d’hébergement d’urgence pour les victimes des récentes pluies diluviennes qui ont frappé la capitale congolaise.

Accompagné de la Première Dame Denise Nyakeru, dont la fondation a contribué à équiper le site, le Chef de l’État a échangé directement avec les sinistrés, visiblement émus de cette visite inattendue. Le président a voulu, selon les propos de Patrick Muyaya Katembwe, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, « s’assurer que le gouvernement apporte les réponses aux préoccupations de ces compatriotes sinistrés ». Il s’agissait, selon lui, d’une visite de réconfort et de solidarité.
La situation évolue : décrue en cours et fluidité retrouvée
Sur le terrain, les autorités locales confirment une amélioration progressive de la situation. Le gouverneur de la ville de Kinshasa, Daniel Bumba, a déclaré dans une vidéo que « la situation redevient normale« , signalant notamment une « décrue en cours » et une « reprise de la fluidité sur le boulevard Lumumba », axe majeur souvent paralysé en période d’intempéries.

Dans le même élan, il a lancé un appel à la solidarité nationale : « Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir », a-t-il dit, avant de mettre en garde contre la construction anarchique dans les zones interdites : « Il est temps que les Kinois arrêtent de construire dans des zones non aedificandi. »
Santé et assistance : des milliers de personnes prises en charge
Sur le plan sanitaire, le ministre de la Santé publique, Roger Kamba, a rassuré sur les dispositifs mis en place. « La prise en charge médicale est gratuite et prévue pour 10 000 personnes », a-t-il affirmé. Il a également révélé que des repas ont été fournis pour 2 000 personnes, et que deux grandes citernes d’eau ont été implantées à l’Institut Lumumba, à la 17e rue Limete, afin de garantir un accès à l’eau potable.

Le ministre a précisé que les chiffres des familles sinistrées évoluent d’heure en heure, et que la gestion de cette crise humanitaire est coordonée par le ministère de l’Intérieur, en collaboration avec d’autres ministères sectoriels.
Junior Kulele