Depuis lundi 28 février 2022, des éléments de la Milice Coopérative pour le Développement Économique du Congo (CODECO) s’affrontent aux FARDC à Mahagi, à quelque 150 km de la ville de Bunia.
Il est heureux, que selon notre correspondant à Bunia, l’armée royaliste arrive à les repousser, mais, il est fort à parier, que d’autres éléments de ce groupe armé locale, fomenteront d’autres attaques sur d’autres axes.
Avec les ADF ougandais, les éléments de la CODECO, sont parmi les plus actifs des groupes rebelles dans l’Est de la République démocratique du Congo. La question que l’on se pose, et qui est primordiale pour réduire l’insécurité dans ce pays, est de savoir, par magie ou sorcellerie, ces groupes arrivent à monter en puissance dans une zone hautement militarisée ? La seule réponse à donner à cette question, pour certains observateurs et analystes de la situation qui prévaut dans l’Est de la République, ne peut se comprendre que par la faiblesse des moyens techniques dont disposent nos forces armées, compte tenu de l’embargo de notre pays par les Nations-Unies.
C’est rageant, disent-ils, de voir avec quel empressement des armes valant des milliards de dollars américains sont en partance pour permettre à l’armée Ukrainienne de faire face aux Russes, alors que depuis plus de décennies, nous sommes sous embargo, et pourtant, nous sommes victimes d’agressions.
Quand il est maintenant attesté que des militaires de la MONUSCO, notamment une dizaine d’Ukrainiens, ont été pris, la main dans le sac, avec des tenues de la garde républicaine congolaise, on commence à comprendre que nos soldats meurent, car des serpents hautement venimeux, circulent librement dans la maison Congo, naturellement à notre détriment, comme le rapporte plusieurs témoignages de certains compatriotes vivant dans cette partie du pays.
Voilà pourquoi, les partisans du départ de la MONUSCO, de la République démocratique du Congo, pensent que la condition sine qua non, pour arriver à faire taire les armes dans notre pays, ne passe que par ce départ que l’on réclame depuis trop longtemps.
Pascal Hamici