Après l’attaque du camp de déplacés de Djugu, attribuée aux milices CODECO, l’auditeur supérieur près la cour militaire de l’Ituri ouvre une enquête à charge pour crime contre l’humanité et crime de guerre impliquant cette milice. L’enquête se fera en collaboration avec les experts de la Mission d’Organisation des Nations Unies pour la Stabilité au Congo (MONUSCO), et le Bureau Conjoint des Nations Unies pour le Droit de l’Homme (BCNUDH).
L’avocat général près la cour militaire, le magistrat colonel Jean – Baptiste Kumbu Ngoma chargé pour ce travail a été dépêché sur le site où l’attaque meurtrière a été perpétrée afin de mener les enquêtes. Sur le lieu, l’officier de justice a échangé avec le commandant des FARDC, le chef de la chefferie et le représentant des déplacés de Djugu.
D’après le magistrat colonel Jean-Baptiste Kumbu, au regard du bilan de l’attaque, il y a lieu d’ouvrir une enquête a charge contre la milice CODECO. « Il y a eu 62 déplacés tués dont 57 ont succombés sur place et les 5 autres ont rendu l’âme à l’hôpital, de suites de leurs blessures, 21 blessées dont 17 enfants et 4 adultes transférés à Bunia pour des soins appropriés, 18 blessées dont 12 adultes et 6 enfants sont restés au centre de santé de référence de Bule, 53 victimes enterrées dans une fosse commune, chacun avec son cercueil. Donc, une enquête est ouverte en charge de CODECO pour crime de guerre crime contre l’humanité », a déclaré le magistrat Jean-Baptiste Kumbu.
Il a précisé par ailleurs que ces hors la loi ont utilisé des armes blanches et a feu pour tuer et blesser a morts les déplacés du site « Plaine Savo ». Cette enquête qui a commencé auprès des autorités civiles et militaires de la région, va se poursuivre avec l’audition des témoins et des victimes avec l’appui des organismes internationaux. L’audition va se combiner avec celle de la tuerie du site des déplacés de Drodro du mois de Novembre dernier.
Murphy Fika