Le thème de la Journée mondiale de lutte contre le sida cette année « Mettre fin aux inégalités. Mettre fin au sida. Mettre fin aux pandémies. » pourrait bien regrouper une foule de maux qui concernent toute la planète.
Le VIH/sida, sévit depuis l’identification du premier cas en 1981. Si des progrès ont été accomplis, certains pays ayant atteint un seuil de contrôle de l’épidémie, et 26 des 38 millions de personnes atteintes ayant accès au traitement antirétroviral qui peut leur sauver la vie, les causes de mortalité liées au sida ont emporté plus de 700 000 personnes a ce jour.
Observée depuis 1988, la Journée mondiale de lutte contre le sida appelle à une vigilance continue dans la lutte contre le VIH et le sida, ainsi qu’au soutien de celles et ceux qui sont atteints de la maladie et au souvenir des 35 millions de personnes qui en sont mortes. La mortalité due au sida a baissé de 39 % depuis 2010. Une pandémie menace aujourd’hui les progrès dans ce domaine et accentue les inégalités vis-à-vis de la lutte.
Selon ONUSida, « Le risque de contracter le VIH est 26 fois plus élevé chez les homosexuels et les autres hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes, 30 fois plus élevé chez les travailleur·euse·s du sexe et 13 fois plus élevé chez les personnes transgenres. Chaque semaine, environ 4 500 jeunes femmes âgées de 15 à 24 ans sont infectées par le VIH. En Afrique subsaharienne, 5 nouvelles infections sur 6 chez les adolescents âgés de 15 à 19 ans touchent les filles. Les jeunes femmes sont deux fois plus susceptibles de vivre avec le VIH que les hommes. Seulement 53 % des enfants de 0 à 14 ans vivant avec le VIH ont accès au traitement du VIH qui leur sauvera la vie. »
Mettre fin aux inégalités sociales, économiques, raciales et de genre, c’est aussi mettre fin au VIH/sida en élargissant l’accès à la prévention et au traitement pour les groupes vulnérables.
38 millions. C’est le nombre de personnes dans le monde vivant avec le Sida. Depuis plus de 30 ans, l’épidémie du Sida sévit dans le monde, et l’information sur le sujet ne s’améliore pas. Et ce, malgré des campagnes de prévention et de sensibilisation. Parmi les problèmes rencontrés, on note notamment les fausses idées qui persistent sur cette maladie. Selon un sondage, 23% des jeunes âgés de 15 à 24 ans s’estimaient mal informés.
Voici 5 fausses idées sur le Sida.
1. On ne meurt plus du Sida
Alors que l’épidémie est présente dans le monde depuis plus de 30 ans, on pense souvent que le Sida ne touche plus personne et surtout que l’on ne meurt plus à cause de cette maladie. C’est faux. Malgré des traitements de plus en plus efficaces, qui permettent de limiter la transmission ainsi que le développement de la maladie, certains séropositifs, décèdent encore. Le Sida doit être dépisté au plus tôt de la maladie afin de mettre en place un traitement thérapeutique qui permettra de limiter la propagation de la maladie. Si une personne séropositive détecte tardivement sa maladie, elle pourra tout de même suivre un traitement, mais il est possible qu’il soit moins efficace. Selon un rapport de l’ONUSIDA publié en 2021, 680 000 personnes sont décédées en 2020 à cause du Sida. Un taux de décès réduit à 64% depuis 2004.
2. La pilule protège du Sida
On entend souvent que la pilule protège de toutes maladies sexuellement transmissibles dont le Sida. C’est faux. La pilule est un moyen contraceptif : elle permet d’éviter une grossesse, mais ne peut limiter les risques de transmission du VIH dans l’organisme lors d’un rapport sexuel non protégé. Quelle solution ? Il est recommandé d’utiliser un préservatif masculin ou féminin afin de limiter les risques de contamination. Avant les premiers rapports, il est recommandé de réaliser un dépistage afin de s’assurer que chaque partenaire n’est pas séropositif.
3Le Sida se transmet en s’embrassant
C’est sûrement l’idée reçue la plus courante : le Sida se transmet en s’embrassant. C’est faux. Selon une étude de l’Ifop réalisée en 2021, un quart des 15-24 ans en France (24%) pensent encore que le virus du Sida peut se transmettre par un baiser. “23% d’entre eux pensent que le VIH se transmet en s’asseyant sur le siège des toilettes publiques”, rapporte l’étude. Selon les experts ces fausses idées, sont dues au manque d’information sur le sujet. À noter qu’en 2020, en raison de la pandémie mondiale du Coronavirus, le nombre de dépistage a diminué fortement ainsi que la sensibilisation médiatique.
4. Les personnes touchées par le Sida sont des hommes homosexuels
Il n’y a pas de personne ou communauté à risque, le Sida touche tout le monde. En 2021, 53 % de l’ensemble des personnes vivant avec le VIH sont des femmes et des filles, précise l’ONUSIDA. La communauté homosexuelle a été la première à être touchée par cette épidémie, mais également la première à se protéger face à la maladie. Le Sida n’est donc pas une maladie d’homme homosexuel.
5. On ne peut pas avoir d’enfant quand on a le Sida
Avoir un enfant lorsque l’on est séropositif est totalement possible. Il est important d’anticiper la grossesse afin de bénéficier d’une prise en charge médicale adaptée et d’éviter le risque de contamination de l’enfant. En France métropolitaine, grâce aux traitements antirétroviraux, le taux de transmission mère-enfant du VIH-1 est passé à 0,54 % sur la période 2005-2011.
La Rédaction.