Visiblement, le gouverneur de la ville-province de Kinshasa Gentiny Ngobila n’est pas prêt à céder son fauteuil alors qu’il est sous le coup d’une suspension du Vice-Premier Ministre en charge de l’intérieur Peter Kazadi, après des révélations de la CENI sur des actes des vandalismes dont le chef de l’exécutif provincial serait aussi auteur. Ce lundi 15 janvier 2024, Gentiny Ngobila a répondu présent à sa routine de gouverneur de Kinshasa, en se pointant à son poste de travail, après avoir reçu tous les honneurs par les policiers à l’hôtel de ville. Selon la décision du VPM, ce poste devait être assurer par son vice-gouverneur Gérard Muiumba comme interimaire.
Cet acte saute aux yeux des kinois comme un bras de fer entre le VPM en charge de l’Interieur et le gouverneur Ngobila, qui a introduit une correspondance le 12 janvier dernier au Premier Ministre demandant d’obtenir de Sama Lukonde que Peter Kazadi rapporte sa décision. Pour lui, ce membre du gouvernement veut perturber la marche de la province pendant la période électorale.
Gentiny Ngobila est cité parmi les 82 candidats aux législatives et aux municipales ayant posé des actes irréguliers le jour de vote et ont vu leurs suffrages être annulés par la Centrale électorale. Ses immunités en tant que gouverneur ont été également levées le 09 janvier par le bureau de l’Assemblée provinciale sous la demande de la Cour de cassation. C’est aussi le cas avec le porte-parole du gouvernement provincial Charles Mbutambutu. Il est aujourd’hui établi que ce qui s’est passé ce lundi à l’hôtel de ville n’est qu’une étape d’un bras de fer qui semble avoir plusieurs autres dans les jours à venir. Un dossier à suivre.
Emille Kayomba