La Confédération démocratique du travail (CDT) a exprimé, ce samedi 18 janvier, son désaccord avec la décision de la Première ministre Judith Suminwa Tuluka, qui a demandé à son ministre du Travail de rapporter l’arrêté portant réajustement du Salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG). Dans un entretien accordé à Radio Okapi, le secrétaire confédéral en charge des questions administratives de la CDT, Willy Mutiya, a dénoncé ce qu’il considère comme un manque de cohérence au sein du Gouvernement. Selon lui, cette démarche pourrait engendrer des tensions entre employeurs et travailleurs dans tout le pays.
« La décision de rapporter cet arrêté traduit une absence de coordination entre les membres de l’exécutif. Elle risque de provoquer un mécontentement croissant parmi les travailleurs, qui comptaient sur cette mesure pour améliorer leurs conditions de vie », a déclaré Willy Mutiya. Le réajustement du SMIG, qui devait répondre à l’augmentation du coût de la vie et à la pression syndicale, était perçu par la CDT comme un pas en avant pour les droits des travailleurs. La rétractation du gouvernement remet en question cet effort et pourrait aggraver les divergences sociales, redoute la confédération.
Pour l’instant, le gouvernement n’a pas encore communiqué officiellement les raisons de cette décision. Toutefois, certaines sources proches de l’exécutif évoquent la nécessité de revoir les paramètres financiers et économiques avant d’entériner toute augmentation du SMIG. La CDT appelle le gouvernement à rétablir l’arrêté initial et à engager un dialogue constructif avec les partenaires sociaux afin d’éviter une éventuelle crise.
Ce désaccord illustre une fois de plus les défis auxquels le gouvernement Suminwa fait face dans la gestion des politiques sociales et économiques, alors que le pays aspire à une meilleure stabilité sociale.
La rédaction de b-onetv.cd