L’appel du Chef de l’Etat Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo à un engagement patriotique, une mobilisation contre l’agression du pays par le Rwanda via les forces négatives et à la défense de l’intégrité nationale évoque une revendication identitaire qui met en surbrillance l’appartenance, l’enracinement et l’attachement des individus au territoire national. Cette expression des formes patriotiques avait déjà fait des émules en 2011 lors de la campagne d’éveil patriotique « Biso » initiée par l’ambassadeur Jean-Pierre Mutamba à travers. Une campagne dont l’objectif est de réveiller chaque citoyen à la conscience nationale.
Comment vivre sur un sol sans y être acteur, participant à la sauvegarde, à l’entretien, à l’aménagement de ce sol et de son sous-sol. L’appel, autant du Chef de l’Etat que celui d’autres patriotes, s’inscrit ici dans l’optique de briser des stéréotypes figés dans le chef de plusieurs congolais, selon lesquels, la défense du territoire nationale ne serait que l’apanage des forces armées, des politiques et des autorités.
Alors que tous les Congolais sont invités à se ranger derrière les Forces Armées de la République, les stratégies se multiplient pour intensifier les adhésions à cette cause, mais aussi, à jouer sur tous les fronts plausibles. Plusieurs stratégies, certes, pourtant l’une d’elle semble négligée et laissée pour compte aux oubliettes, c’est l’hymne national.
Chanter l’hymne national va au-delà des sonorités, de l’harmonie des notes musicales et du parfait rendu dans l’exécution du chant. Conscient de cet héritage culturel, Tiguy Elebe, écrivain et auteur de ce qui se présente comme les psaumes adaptés de l’hymne national, établit un pont entre « l’hymne chant », et « l’hymne convocation ». Psalmodier l’hymne national en âme et conscience est une incantation mystique qui devrait toucher la sensibilité patriotique.
Oui, « Debout Congolais » est composé des parole ensorcelées et ensorcelantes, mais aussi puissantes. L’hymne nationale devrait être une appropriation non en contrainte passant par des formations et ou éducation et sensibilisation, mais devrait l’être de manière innée et de la plus naturelle possible. Chanter et s’approprier le « Debout Congolais » est un devoir.
Ainsi approprié, l’hymne nationale est ce qui pourrait être considéré comme un « ordre » au travail. Travailler pour le Congo, travailler pour protéger les 2.345 millions km². L’hymne national est donc motivateur.
L’appel à l’engagement patriotique lancé par le Chef de l’Etat est ainsi un appel à une construction d’un collectif de ce qui serait une « nation Etat » qui ne peut faire l’économie du patrimoine architectural. Aussi, s’agit-il rhétoriquement et activement de rendre compte, ou plutôt de confirmer ce qu’il faut pour « faire » de tout Congolais un citoyen, un héros protecteur de son sol et de son sous-sol.
La rédaction de b-onetv.cd