L’Office National d’Identification de la Population (ONIP) a vivement réagi aux accusations graves formulées par l’Observatoire de la Dépense Publique (ODEP) et la Ligue Congolaise de Lutte contre la Corruption (LICOCO) à l’encontre de son Directeur Général, Richard Ilunga Ntumba. Selon ces deux organisations, le Directeur Général aurait été mêlé à une affaire de détournement de fonds dans le cadre du projet d’impression des cartes d’identités biométriques. L’ODEP et la LICOCO ont publié une campagne dénonciatrice, allant jusqu’à désigner nommément M. Ilunga et exposer sa photo.
Face à ces accusations, l’ONIP a fermement contesté ce qu’elle qualifie de « manœuvres non éthiques et sans fondements ». La Cellule de Communication de l’ONIP estime que cette démarche, qui prétend défendre les principes d’intégrité et d’éthique, manque de rigueur dans la vérification des faits et porte atteinte à la dignité d’un mandataire public de l’État.
Les faits exposés par l’ONIP
L’ONIP rappelle que Richard Ilunga Ntumba, durant la période de conception et de mise en œuvre du projet de cartes biométriques, était suspendu de ses fonctions. Cette suspension, qu’il qualifie d’injuste, a duré du 9 mars 2023 au 17 juillet 2024, en raison de ses initiatives de collaboration avec l’Hôtel des Monnaies de la Banque Centrale du Congo. En son absence, le contrat relatif à ce projet avait été signé en octobre 2023 avec le consortium AFRITECH/IDEMIA, sous l’intérim du Directeur Général Adjoint, Stanislas Kenza Lukengu. Les opérations de délivrance des cartes se sont ensuite déroulées entre décembre 2023 et le premier trimestre 2024, période durant laquelle M. Ilunga n’était donc pas en fonction.
Suite à sa réhabilitation en juillet 2024, le Directeur Général Richard Ilunga Ntumba a pris la décision de résilier le contrat avec AFRITECH/IDEMIA, une mesure saluée par le personnel de l’ONIP et l’ensemble de la nation, selon le communiqué. La résiliation de ce contrat a été rendue possible grâce au soutien du Vice-premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Jacquemin Shabani Lukoo Bihango.
L’ONIP exige la rectification des accusations
Au vu de ces éléments, l’ONIP réclame une rectification publique de la part de l’ODEP et de la LICOCO, en utilisant les mêmes canaux médiatiques employés pour leur campagne. Faute de quoi, l’ONIP annonce qu’elle se réserve le droit d’engager des poursuites judiciaires contre les deux ONG pour diffamation, atteinte à l’honneur et imputations dommageables.
Ce communiqué marque la volonté de l’ONIP de défendre l’intégrité de son Directeur Général et de dénoncer ce qu’elle considère comme une atteinte injustifiée à sa réputation. Reste à voir comment réagiront l’ODEP et la LICOCO face à cette mise en garde publique de l’Office.
La rédaction de b-onetv.cd