Depuis quelques jours, la ville de Lubumbashi, dans la province du Haut-Katanga, fait face à une épidémie de choléra qui touche l’ensemble de ses sept communes. Face à cette situation préoccupante, les autorités sanitaires et politico-administratives ont mis en place des mesures d’urgence pour limiter la propagation de cette maladie hydrique, hautement contagieuse et potentiellement mortelle.
Pour contenir l’épidémie et assurer une prise en charge efficace des malades, le gouvernement provincial du Haut-Katanga a mis en place plusieurs Centres de Traitement du Choléra (CTC), dont un situé dans la commune de la Kenya. Ces centres disposent d’un personnel qualifié et offrent des soins gratuits aux patients présentant des symptômes du choléra, tels que des vomissements et des diarrhées sévères.
Les autorités insistent sur l’importance d’acheminer rapidement les personnes infectées vers ces structures de soins afin d’éviter des complications et de limiter la propagation de la maladie. Elles rappellent également que le choléra, surnommé « la maladie des mains sales », se transmet principalement par l’eau et les aliments contaminés.
Dans le cadre de la riposte, la mairie de Lubumbashi, sous la direction de Joyce Tunda, a organisé une séance de travail avec les bourgmestres des sept communes de la ville. Cette réunion avait pour objectif de renforcer la sensibilisation et de mobiliser les populations contre l’épidémie. Les bourgmestres se sont engagés à intensifier les campagnes de prévention auprès de leurs administrés, notamment en promouvant les bonnes pratiques d’hygiène.
Les autorités sanitaires appellent la population à adopter des gestes simples mais efficaces pour se protéger du choléra. Il s’agit notamment de : Se laver régulièrement les mains avec de l’eau propre et du savon, surtout avant de manger et après être allé aux toilettes ; Boire uniquement de l’eau potable ou bouillie ; Bien laver les fruits, légumes et autres aliments avant consommation ; Éviter tout contact avec les personnes malades ; Ne pas manipuler les corps des victimes de la maladie, pour prévenir une contamination supplémentaire.
Selon les services de santé, les communes les plus touchées sont Kampemba, Katuba et Annexe. Bien que les autorités n’aient pas encore communiqué de bilan officiel, la cheffe de division urbaine à l’intérim, Farry Tshibalonza, a tiré la sonnette d’alarme : « La situation du choléra sur l’ensemble de la ville de Lubumbashi est catastrophique. Nous devons tout mettre en œuvre pour essayer de mettre fin à cette maladie. Que chacun soit responsabilisé en ce qui le concerne pour travailler ensemble. »
Face à cette crise sanitaire, la population est appelée à collaborer avec les autorités pour stopper la propagation de l’épidémie. L’ampleur de la situation exige une mobilisation collective afin de protéger la santé publique et d’éviter de nouvelles pertes en vies humaines.
Junior Kulele