L’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), parti au pouvoir en République Démocratique du Congo, a dénoncé, dans un communiqué publié le lundi 17 février, les meurtres et persécutions dont sont victimes de nombreux Congolais, y compris certains de ses membres, dans les territoires occupés par les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda.
Depuis le début des affrontements en janvier 2025 dans le Nord-Kivu et le Sud-Kivu, l’UDPS affirme que ses militants sont traqués, harcelés, enlevés et violentés en raison de leurs convictions politiques. « Depuis l’occupation de cette partie du pays par les troupes de l’armée rwandaise, les membres de notre parti sont systématiquement pris pour cible en raison de leur appartenance à l’UDPS », a déclaré Augustin Kabuya, secrétaire général du parti.
L’UDPS, fondé en 1982, rappelle qu’il a toujours défendu un combat non-violent pour la démocratie en RDC. Il juge donc inacceptable que ses militants soient persécutés pour leurs opinions politiques. Le parti du président Félix Tshisekedi appelle la communauté internationale à se pencher sur cette situation dramatique, marquée par des violations systématiques des droits fondamentaux des populations vivant dans les zones sous contrôle du M23.
Selon l’UDPS, plusieurs images diffusées sur les réseaux sociaux montreraient des combattants du M23 en train de torturer ou exécuter des personnes soupçonnées d’être favorables au pouvoir de Kinshasa. Le communiqué souligne également que toute voix dissidente dans ces territoires est réprimée avec violence, renforçant un climat de terreur et d’impunité.
Alors que les tensions restent vives dans l’est du pays, l’UDPS insiste sur l’urgence d’une action internationale pour mettre fin à ces violations des droits humains et restaurer l’autorité de l’État dans les zones affectées.
Junior Kulele