Le bureau du Sénat dirigé par Sama Lukonde vient de lancer une vaste opération d’assainissement de l’administration de la chambre haute du Parlement. À l’initiative du questeur, un contrôle rigoureux du personnel sénatorial a été officiellement enclenché ce mercredi, dans le but de débusquer les agents fictifs et optimiser la gestion des ressources humaines.
Le Sénat congolais compte à ce jour près de 700 agents. Un chiffre jugé excessif et peu soutenable au regard de l’efficacité opérationnelle de l’institution. Cette initiative vise donc à répondre à une question fondamentale soulevée par le sénateur Sylvain Mukengeshayi Kabongo Taupin : « Qui fait quoi, comment et pourquoi ? »
Pour mener à bien cette mission, une commission ad hoc a été constituée. Elle est placée sous la coordination du directeur de cabinet du président du Sénat, Didier Molisho, qui a pour mandat de déposer un rapport complet dans un délai d’un mois.
Lors d’une réunion de lancement organisée ce mercredi, le questeur du Sénat a donné des instructions précises aux membres de cette commission : procéder à une vérification administrative et physique de tous les agents. L’objectif est clair : établir une cartographie réelle des effectifs, identifier les doublons, les agents inactifs, voire fictifs, et proposer des pistes de rationalisation.
Dans une courte vidéo diffusée à l’issue de la rencontre, Didier Molisho a précisé que cette opération s’inscrit dans la logique de bonne gouvernance, de transparence et d’efficacité institutionnelle voulue par le bureau actuel du Sénat. « C’est une démarche courageuse mais nécessaire pour redonner de la crédibilité à notre administration », a-t-il souligné.
Les résultats de cette enquête sont attendus avec beaucoup d’intérêt, tant au sein du Sénat que dans l’opinion publique, régulièrement scandalisée par les révélations de gestion opaque dans les institutions.
Si cette opération réussit, elle pourrait ouvrir la voie à une réforme structurelle de l’administration du Sénat, en limitant les charges salariales excessives et en recentrant les fonctions sur les besoins réels de l’institution. Une dynamique saluée par plusieurs observateurs, qui appellent désormais à l’élargir à d’autres institutions de la République.
Le compte à rebours est lancé. Dans un mois, les conclusions de la commission permettront de savoir si le Sénat a les moyens de se réformer, ou s’il restera prisonnier d’un système gangrené par les effectifs fantômes.
La rédaction de b-onetv.cd