Lors du meeting de la plateforme politique « Sursaut national« , tenu ce samedi 14 décembre au stade municipal de Masina, Delly Sesanga, président du parti politique Envol, s’est vivement attaqué au Vice-Premier ministre en charge des Transports, Jean-Pierre Bemba, en réaction à ses récentes déclarations médiatiques.
Selon Delly Sesanga, candidat à la dernière élection présidentielle, Jean-Pierre Bemba ne dit pas la vérité sur sa position concernant le débat très controversé sur une possible modification de la Constitution de la RDC, qui alimente les discussions politiques ces dernières semaines. « À la radio, il a parlé uniquement de révision, mais le lendemain, son parti a affirmé être favorable à la révision ou même au changement de la Constitution. Pensez-vous que ces gens aiment réellement leur pays ? Ils n’ont aucune leçon à nous donner », a lancé Sesanga devant un public nombreux dans le district de la Tshangu.
Il a également dénoncé les propos de Bemba qui l’aurait qualifié de « garçon ». « Je connais un responsable politique qui prônait, il y a un ou deux ans, la révision constitutionnelle. Ce garçon, avec qui j’ai travaillé, qui est brillant, pourquoi a-t-il soudainement changé d’avis ? Je pense qu’il y a manipulation », avait déclaré Jean-Pierre Bemba.
En réponse, Delly Sesanga a souligné qu’il appartient à la même génération que Jean-Pierre Bemba et estime inapproprié de se faire désigner par ce terme. « Il aurait appris à insulter auprès de ses nouveaux partenaires, au lieu de se concentrer sur le travail qui lui incombe. Son rôle devrait être de résoudre les problèmes d’embouteillages et d’organiser le secteur des transports, plutôt que de nous montrer des photos d’embouteillages dans des villes équipées de métros et d’autres infrastructures modernes », a-t-il rétorqué.
Ce meeting de « Sursaut national » visait à mobiliser les habitants de Kinshasa contre toute initiative de modification de la Constitution, soupçonnée par cette plateforme d’être une manœuvre de Félix Tshisekedi pour s’éterniser au pouvoir.
Emille Kayomba