Le gouvernement congolais a écarté toute hypothèse de pénurie de produits pétroliers sur l’ensemble du territoire national. Lors d’un briefing presse tenu ce lundi 14 avril 2025, le Vice-Premier ministre en charge de l’Économie nationale, Mukoko Samba, a rassuré que les stocks actuels sont suffisants et que les opérateurs pétroliers disposent de ressources financières suffisantes pour assurer une importation et une distribution régulières.
« Il n’y a pas de pénurie. Les sociétés pétrolières disposent aujourd’hui d’une bonne trésorerie qui leur permet d’importer régulièrement et de vendre. Les stocks sont disponibles », a affirmé le VPM de l’Économie. Mukoko Samba a, par ailleurs, évoqué la récente baisse moyenne de 13 % des prix à la pompe, saluant cet allègement pour les consommateurs. Cette mesure a toutefois entraîné une hausse spectaculaire de la consommation, qui a presque doublé en quelques semaines.
« Après la baisse des prix, la consommation a bondi de près de 33 %. Aujourd’hui, elle frôle les 50 %. Cela signifie que des volumes beaucoup plus importants de carburant sont désormais consommés dans le pays », a-t-il expliqué. À Kinshasa, la consommation quotidienne dépasse désormais les 3 000 mètres cubes, contre environ 1 500 m³ avant la baisse. La capitale enregistre une moyenne de sept « litres » de carburant par jour, soit entre 3 000 et 3 500 m³, selon les chiffres fournis.
Face aux files d’attente signalées dans certaines stations-service, le ministre a précisé qu’il ne s’agit nullement de signes annonciateurs d’une crise d’approvisionnement. Il a plutôt évoqué des défis logistiques temporaires. « Ce sont des retards liés au transport et non une rupture de stock. Les embouteillages dans la ville et la forte sollicitation des transporteurs pétroliers expliquent certains délais dans l’approvisionnement », a-t-il précisé.
Interrogé sur l’absence d’impact de la baisse du prix du carburant sur les tarifs de transport en commun, Mukoko Samba a pointé du doigt la mauvaise foi de certains conducteurs, notamment ceux des taxi-motos. « Nous avons calculé qu’avec la baisse du carburant, un motard gagne environ 100 dollars de plus par mois. Pourtant, cela ne profite pas aux passagers », a-t-il regretté.
Le VPM a conclu en saluant les effets positifs de la réduction des prix à la pompe, soulignant la fin des pressions des sociétés pétrolières pour une hausse des prix et l’effet de stabilisation que la croissance de la consommation pourrait avoir sur les coûts à long terme.
Le gouvernement reste ainsi déterminé à maintenir l’équilibre du marché pétrolier, tout en garantissant la protection du pouvoir d’achat des citoyens.
La rédaction de b-onetv.cd