Alors que Kinshasa panse ses plaies après les violentes pluies qui ont frappé la ville dans la nuit du 4 au 5 avril, provoquant inondations, éboulements et pertes humaines, le ministère de l’Urbanisme et Habitat tire la sonnette d’alarme. Le ministre Crispin Mbadu s’est rendu sur le terrain ce dimanche pour évaluer l’ampleur des dégâts et rappeler les mesures urgentes à prendre pour prévenir de futures catastrophes.

Dans un communiqué officiel, le ministère recommande une série d’actions concrètes et immédiates visant à réduire la vulnérabilité de la capitale face aux intempéries :
Curage des ouvrages d’assainissement et des cours d’eau : plusieurs caniveaux et rivières sont obstrués, ce qui aggrave les inondations. Le ministère exhorte les autorités locales et la population à engager sans délai des travaux de nettoyage.
Démolition des constructions anarchiques : conformément aux décisions du Conseil des ministres, les habitations érigées dans des zones à risque ou sur des emprises publiques devront être démolies. Le ministre rappelle que ces constructions illégales sont souvent à l’origine des drames.
Respect du plan d’urbanisme : toute occupation du sol doit désormais être subordonnée à un plan d’urbanisme en vigueur ou à une autorisation préalable. Le ministère insiste sur la fin de la tolérance à l’égard de l’urbanisation sauvage.
Déploiement de la Commission nationale de lutte contre les occupations anarchiques : des opérations seront bientôt lancées à travers la ville pour libérer les espaces publics et les servitudes d’utilité publique.
Sensibilisation de la population : le ministère prévoit une campagne massive d’information pour éduquer les Kinois sur les dangers d’une occupation non réglementée des sols, notamment dans les ravins, les abords des rivières et les zones inondables.
La visite du ministre Crispin Mbadu dans plusieurs quartiers touchés par les inondations, dont Limete, Matete et Mont-Ngafula, a permis de constater de visu l’impact direct du non-respect des normes urbaines sur les pertes humaines et matérielles. « Kinshasa ne peut plus continuer à grandir dans le désordre. Il en va de la vie de nos concitoyens », a-t-il déclaré avec gravité.

Ce nouveau drame rappelle l’urgence de repenser l’aménagement de la capitale et d’instaurer une gouvernance urbaine rigoureuse, à la hauteur des défis environnementaux et démographiques de la mégapole congolaise.
La rédaction de b-onetv.cd