Devant la presse, les Ministres de la communication et médias, porte-parole du Gouvernement, Patrick Muyaya, et son collègue des finances publiques, Nicolas Kazadi, sont revenus sur la polémique autour des conclusions des enquêtes de l’Inspection Générale des finances sur la Convention entre la RDC et un groupe d’entreprises de la Chine en 2008, appelée aussi contrat chinois. Des conclusions qui visiblement donnent le Congo pour perdante, par exemple, le fait que les investissements en infrastructures qui devraient être à 3 milliadrs USD ne sont aujourd’hui qu’à 822 millions, « souffrant de visibilité et avec aucun impact sur la vie des populations », alors que la Chine a déjà réalisé des revenus de l’ordre des dizaines des milliards de dollars.
Pour le Ministre de la communication, la stratégie du gouvernement congolais est de regarder partout où nous devons glaner des ressources pour faire face au problème des Congolais. « Le contrat Chinois qui a été signé en 2008 et qui devait être revisité, c’est un travail qui a commencé. Nous ne voulons pas réagir aux propos de l’ambassade de Chine, mais nous voulons regarder les intérêts des Congolais. Nous disons par rapport aux objectifs assignés à ce contrat où on devait troquer les mines contre les infrastructures. On n’a pas beaucoup bénéficié dans ce sens. C’est ainsi que l’IGF est allé creuser avec de chiffres qui étaient investis dans ce secteur. On ne peut pas nous empêcher de vouloir voir plus clair…» a-t-il déclaré, alors que la Chine à travers un communiqué rejette les conclusions du rapport de l’IGF, même la compétence de cette institution à enquêter sur ce dossier.
Dans la même lancée, Nicolas Kazadi a laissé entendre que ce contrat chinois n’est pas à l’avantage de la RDC. « Nous n’avons reçu qu’un peu moins de 1 milliard USD d’investissement ; nous avons exonéré dans beaucoup de charges et taxes mais ils ont généré beaucoup de recettes qui dépassent 10 milliards USD, » avant de préciser que le travail de l’IGF n’est pas une première que les institutions du pays expriment le souhait ardent de revoir cette convention appelée le contrat du siècle. « Nous n’avons pas envie de nous facher avec eux mais nous avons le droit de défendre nos intérêts, notre vision, notre stratégie, » a dit Nicolas Kazadi.
Emille Kayomba