Ce lundi, la Cour de cassation a entendu deux figures majeures dans l’affaire des forages d’eau, Nicolas Kazadi, ancien ministre des Finances, et Guy Mikulu, ex-ministre du Développement rural. Ces deux personnalités ont été appelées à témoigner en qualité de renseignants dans cette affaire qui suscite de nombreuses interrogations sur la gestion des fonds publics.
Dans sa déposition, Nicolas Kazadi a fermement rejeté les accusations de surfacturation portées contre lui. Il a défendu la transparence de sa gestion financière, tout en critiquant l’Inspection Générale des Finances (IGF) qu’il accuse de « légèreté » dans ses conclusions. Selon lui, les fonds alloués pour les travaux ont été gérés conformément aux règles en vigueur et dans l’intérêt public.
De son côté, Guy Mikulu a souligné que le contrat au centre de la controverse avait été signé en avril 2021, alors qu’il était déjà ministre démissionnaire. Il a toutefois précisé que ce contrat s’inscrivait dans la continuité d’un projet entamé en 2020. Mikulu a également critiqué les travaux actuellement en cours, affirmant qu’ils ne respectent pas les clauses initiales du contrat signé sous son autorité. Les débats se poursuivent et prennent une tournure décisive. La Cour de cassation a fixé au 23 décembre la date pour les plaidoiries de la défense et le réquisitoire du ministère public. Cette étape sera cruciale pour éclairer davantage les responsabilités dans cette affaire.
Le procès des forages d’eau met en lumière des problématiques récurrentes dans la gestion des projets publics en RDC, notamment la transparence dans l’attribution des marchés et l’exécution des contrats. Alors que les citoyens attendent des réponses concrètes sur cette affaire, ce procès pourrait établir un précédent en matière de reddition des comptes.
La rédaction de b-onetv.cd