Le tribunal militaire de garnison a rendu son verdict dans le procès contre les auteurs du coup d’État manqué, accompagné d’une attaque armée à la résidence de Vital Kamerhe et d’une brève incursion au Palais de la Nation, le 19 mai dernier. Cette juridiction militaire a condamné 37 prévenus à la peine de mort pour association de malfaiteurs, attentat et terrorisme, tandis que 13 autres prévenus ont été acquittés.

En effet, l’expert militaire belge Jean-Jacques Wondo, trois Américains dont Marcel Mangala, le fils biologique du chef de file de ce mouvement, Christian Malanga, ainsi que plusieurs autres personnes, sont concernées par cette condamnation à la peine capitale. À côté de ceux-ci, plusieurs autres personnes ont écopé de 20 ans de prison pour détention illégale d’armes de guerre. Concernant les 13 acquittés, les juges militaires n’ont pas pu prouver leur culpabilité face aux accusations d’association de malfaiteurs, de terrorisme et de financement du terrorisme portées contre eux. Ainsi, le propriétaire de l’hôtel utilisé par les auteurs de ce coup d’État manqué et leurs employés, ainsi que les chauffeurs et convoyeurs des bus ayant permis la mobilité des membres du mouvement politico-militaire News Zaïre, ont été acquittés.
Pour les juges, l’argument de certains prévenus affirmant qu’ils avaient été contraints de participer à ce coup d’État ne tient pas, car ils n’ont pas cherché à s’en éloigner, même en l’absence de leur chef, Christian Mangala.
Emille Kayomba