Ce dimanche matin, le Président de la République démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi, est arrivé à Luanda, capitale de l’Angola, pour une rencontre décisive dans le cadre du processus de Luanda. Accueilli au palais présidentiel, il a été reçu en tête-à-tête par son homologue angolais, Joao Lourenço, initiateur de la médiation visant à résoudre la crise sécuritaire dans l’Est de la RDC.

Les deux chefs d’État ont entamé leurs discussions en privé, avant d’élargir la réunion à leurs équipes respectives. Au cours de ces échanges, ils ont conclu que la tripartite, qui devait réunir la RDC, le Rwanda et l’Angola, n’aurait finalement pas lieu en raison de l’absence de la délégation rwandaise.
La décision d’annuler la tripartite découle de l’impasse observée la veille lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères des trois pays. La délégation rwandaise a conditionné sa participation et la signature de l’accord proposé par la médiation à la tenue d’un dialogue direct entre le gouvernement congolais et le groupe armé M23. Une exigence catégoriquement rejetée par Kinshasa, qui refuse de négocier avec des mouvements qu’il considère comme terroristes et soutenus par Kigali. Cette position du Rwanda, qualifiée de « mauvaise foi » par des observateurs, compromet les efforts de médiation engagés par l’Angola.

À l’issue de cette rencontre bilatérale entre les Présidents Tshisekedi et Lourenço, une déclaration officielle de la présidence angolaise est attendue pour clarifier les prochaines étapes du processus. Cependant, le constat d’échec de cette tripartite pourrait marquer un tournant dans les efforts régionaux pour restaurer la paix et la stabilité dans l’Est de la RDC.
Le processus de Luanda, lancé en 2022, visait à favoriser le dialogue et la désescalade entre Kinshasa et Kigali, dans un contexte de tensions exacerbées par la recrudescence des attaques du M23. Avec cette nouvelle impasse, le futur de la médiation reste incertain.
La rédaction de b-onetv.cd