Les affrontements persistants entre l’armée congolaise et les rebelles du M23 dans la province du Nord-Kivu favorisent la propagation de l’épidémie de Mpox, aggravée par les mouvements massifs de populations déplacées. Ces constats ont été révélés lors d’une rencontre tenue le vendredi 24 janvier 2025 à Goma, entre le vice-gouverneur de la province et Chikwe Ihekweazu, directeur exécutif adjoint de l’OMS en charge des urgences, accompagné de Dieudonné Muamba, directeur général de l’Institut national de la santé publique.
Au cours de cette rencontre, les autorités sanitaires ont signalé une augmentation notable des cas de Mpox au cours des quatre dernières semaines. Selon Dieudonné Muamba, de nouvelles zones de santé commencent à enregistrer des cas, un phénomène attribué aux déplacements de populations liés aux violences.
« La province continue à notifier des cas. Avec les conflits prolongés, nous avons observé une augmentation des notifications. Les déplacements massifs des populations ont conduit à l’émergence de nouvelles zones touchées. Toutefois, nous constatons une létalité très faible, grâce à une prise en charge efficace des cas », a-t-il expliqué, tout en réaffirmant l’engagement de l’État et des partenaires à intensifier les efforts pour stopper les contaminations.
Chikwe Ihekweazu a, pour sa part, souligné les « gros défis » qui impactent la gestion de l’épidémie, notamment l’accès difficile aux zones touchées en raison de l’insécurité. Il a toutefois exprimé l’espoir qu’une coordination accrue des efforts permettra d’obtenir des résultats positifs au niveau sanitaire.
La situation au Nord-Kivu rappelle l’importance d’une réponse humanitaire et sanitaire concertée pour faire face aux conséquences des conflits armés sur la santé publique. L’OMS et l’Institut national de la santé publique s’engagent à renforcer leur soutien aux autorités provinciales afin de contenir l’épidémie de Mpox et de protéger les populations vulnérables dans cette région en crise.
La rédaction de b-onetv.cd