Après leur élection, les gouverneurs et leurs adjoints présents à Kinshasa pour la cérémonie de mise en train, d’échange et de partage d’expériences, ont reçu chacun leurs notifications des mains du Patron de la territoriale, à la suite de leur investiture par Chef de l’Etat. Leur séjour à Kinshasa était par ailleurs mis à profit pour l’approfondissement de la notion de conduite et de bonne gouvernance dans la gestion de leurs provinces respectives. Et désormais, le travail commence pour chacun et tous, maintenant qu’ils sont officiellement investis de l’autorité publique.

Sur le plan du travail qui attend les autorités provinciales, il y a d’abord la question de l’organisation fonctionnelle des Entités territoriales Décentralisées, garantir les services publics à la population, impulser le développement à la base, aussi maintenir les bons rapports avec l’assemblée provinciale. Il faut par ailleurs reconnaitre que chaque province de la RDC regorge des grands potentiels économiques en terme des ressources naturelles, avec comme dénominateur commun les terres arables.
Si les deux KIVU avec le MANIEMA sont riches en or, le coltan et la cassitérite, la grande Orientale et ses provinces de TSHOPO, ITURI, Bas et Haut UELE comptent plus d’une centaine de foyers des minerais comme l’or et une diversité des matières précieuses non encore découvertes. Les Kasaï démembrés en 5 provinces gardent toujours le leadership en termes de réserves des gisements du diamant pur, taillé, coloré et de poids divers. Le grand BANDUNDU est presque pareille, aux côtés du Kongo-Central réputé pour son pétrole et ses cotes atlantiques, d’où se construit le redoutable Port de BANANA qui est encore en chantier.
Le Congo profond c’est aussi le grand Equateur, avec sa forêt équatoriale et humide, arrosée par le majestueux fleuve Congo et la rivière UBANGI. Mais le scandale géologique se trouve à quelques kilomètres de-là dans le KATANGA, avec ses deux capitales, l’une du cuivre dans les hauteurs vers le Sud-Est du pays et du cobalt dans le LUALABA. Toutes ces richesses se trouvent dans les zones enclavées et dépourvues de presque de tout.
La majorité de villes de la RDC sont non viables surtout dans les provinces démembrées. Les infrastructures de base comme les routes, écoles, hôpitaux et autres sont déficitaires, sans compter l’absence des services publics de base comme l’eau et l’électricité. Avec des bonnes politiques de proximité et les règles de la décentralisation, ces services pouvaient être facilités par les provinces sans attendre les interventions tardives de Kinshasa. Il est vrai que nos provinces sont confrontées à plusieurs défis. Mais les réponses à ces derniers sont liées en outre à l’absence des véritables interventions du pouvoir central à travers la caisse de péréquation qui peine à démarrer et la rétrocession de 40 pourcent qui patauge.
Les Entités Territoriales Décentralisées sont réellement orphelines des moyens nécessaires de leur fonctionnement, car les recettes importantes à caractère national ne sont pas redistribuées de façon régulière. Les gouverneurs de 26 provinces de la RDC ont encore une occasion de prouver que c’est avec raison qu’ils ont bénéficié de la confiance de la population pour servir à sa destinée. Ceci passe par la mise en valeur des potentialités de chaque province, dans l’exploitation de ses ressources. Pour capitaliser ces ressources dont la liste n’est pas exhaustive, il faut par ailleurs un leadership local éclairé et efficace des autorités provinciales.
La rédaction de b-onetv.cd