Cinq mois après l’ouverture de la session parlementaire extraordinaire pour la deuxième législature, les opposants restent divisés autour du poste de porte-parole de l’opposition. Bien que des tractations sont en cours en son sein pour désigner le porte-parole de cette frange de la classe politique minoritaire à l’assemblée nationale. C’est « Ensemble pour la république« , de Moïse katumbi, seul parti de l’opposition ayant des élus à la chambre basse du parlement qui a pris l’initiative qui semble captiver le LGD d’Augustin Matata Ponyo. Ces deux partenaires lors de la dernière présidentielle ont organisé une réunion pour harmoniser les vues autour du règlement intérieur de l’opposition politique en République Démocratique du Congo.

Si » Ensemble pour la République » et LGD se sont inscrits dans ce schéma, d’autres forces de l’opposition ne le voient pas sous cet angle. La première réticence vient de l’Ecidé de Martin Fayulu. Cette formation politique conteste la légitimité du cadre politique issu des élections. Autre formation qui a emboîté les pas de l’Ecidé, l’envol de Delly Sessanga. A travers son porte-parole, l’envol dit s’inscrire en faux dans les initiatives qui concourent à désigner un porte-parole face au pouvoir issu d’un « braquage électorale« . Que dire du Front commun pour le Congo qui n’a même pas pris part au processus électoral . Cette plateforme politique proche de l’ancien président se dit ne pas être concerné ni de prêt ni de loin sur la question.
Arrivée deuxième après les dernières élections, Moïse katumbi tient à conduire cette démarche qui l’aidera certainement à se positionner pour 2028. Mais cette opposition destructurée à 3 têtes ne facilitera pas la désignation du porte-parole de l’opposition. Dans les années antérieures, l’opposition politique avait du mal à harmoniser leurs vues au sujet du règlement intérieur de l’opposition politique. Bien que ce poste de porte-parole de l’opposition est prévu par la loi, les opposants n’ont jamais réussi à se mettre d’accord pour l’occuper.

Avec la configuration actuelle où l’opposition parlementaire est moins représentée, la tâche s’annonce difficile. Que faire alors pour jouer le contre poids de la majorité ultra représentée ? Chaque tête dans l’opposition entend tirer le drap de son côté pour un bon positionnement en 2028.
Décidément, le porte parolat de l’opposition est un poste qui divise l’opposition depuis sa promulgation en décembre 2007 alors que la loi portant statut de l’opposition en RDC n’a toujours pas été appliquée. Lors du discours d’investiture, Félix Tshisekedi s’était engagé à aider l’opposition à désigner son porte-parole.
La rédaction de b-onetv.cd