Le Président de la République, Félix Tshisekedi, s’est exprimé avec fermeté pour clarifier les propos tenus récemment à Kisangani, concernant une éventuelle révision de la Constitution. Lors d’un meeting à Lubumbashi, il a rejeté les accusations de vouloir briguer un troisième mandat, affirmant que ses déclarations ont été déformées par l’opposition et certains acteurs de la société civile.
Déclaration de Félix Tshisekedi
Le chef de l’État a rappelé qu’il n’a jamais évoqué une prolongation de son mandat présidentiel et a dénoncé les tentatives de manipulation de l’opinion publique :
« Ce que j’ai dit à Kisangani n’avait absolument aucun lien avec un quelconque troisième mandat. »
Il a critiqué les opposants, qu’il accuse d’alimenter une controverse inutile pour masquer leur manque de propositions concrètes, et a exprimé son étonnement face aux réactions de certaines figures religieuses qui contestent l’idée même d’une révision constitutionnelle.
Un débat national polarisé
La question de la révision ou du changement de la Constitution reste un sujet sensible en RDC. L’opposition et plusieurs acteurs de la société civile craignent que cette démarche ouvre la voie à une modification des dispositions limitant les mandats présidentiels, malgré les assurances de Félix Tshisekedi. Une marche de protestation organisée jeudi dernier a été réprimée par les forces de l’ordre, alimentant davantage les tensions.
Un appel à la réflexion collective
Félix Tshisekedi a toutefois insisté sur le droit des Congolais de réfléchir aux ajustements nécessaires pour adapter la Constitution aux réalités du pays. Il a souligné que cette démarche ne doit pas être perçue comme une menace, mais plutôt comme une opportunité pour améliorer la gouvernance.
Cette controverse met en lumière un enjeu central pour l’avenir politique de la RDC : comment concilier aspirations démocratiques et nécessité de réformes structurelles, dans un contexte où la méfiance entre les différentes forces politiques demeure élevée.
Emille Kayomba