Le Président Félix Tshisekedi a officiellement lancé les États généraux de la justice en République Démocratique du Congo (RDC) à Kinshasa, affirmant leur importance comme socle pour une justice « digne, respectée et respectueuse des droits de chaque citoyen ». Dans son discours inaugural, il a souligné que sa présence symbolisait son engagement ferme en faveur de la réhabilitation de la justice congolaise, en accord avec des principes moraux qu’il qualifie de fondamentaux pour l’élévation de la nation.
Selon Tshisekedi, des problèmes tels que la corruption et l’impunité représentent les principaux obstacles au bon fonctionnement de la justice en RDC. Le ministre de la Justice, Mutamba, a également dénoncé des pratiques endémiques telles que la spoliation, les détentions arbitraires et les mauvaises conditions de travail des magistrats, qui affaiblissent encore plus le système judiciaire.
L’ouverture des États généraux de la justice placées sous le thème « Pourquoi la justice congolaise est-elle malade ? », marque un événement clé pour renforcer le système judiciaire en République Démocratique du Congo. Avec la participation de nombreux acteurs de la société – des représentants des forces de sécurité, des responsables religieux, des magistrats, des législateurs, des avocats, ainsi que des figures culturelles comme les artistes et les comédiens –, l’objectif est de repenser et d’améliorer les structures judiciaires du pays.
Ces États généraux sont l’occasion d’aborder des enjeux cruciaux, tels que l’indépendance des magistrats, la lutte contre la corruption, et la restauration de la confiance publique dans la justice. La participation d’experts internationaux souligne l’importance d’un échange d’idées pour trouver des solutions efficaces adaptées au contexte congolais.
Le Président a encouragé les quelques 3 500 participants à élaborer des recommandations réalisables, pour que les réformes envisagées puissent devenir réalité, et non rester de simples promesses.
Emille Kayomba