Insécurité, tracasseries désagréables, qualité du patrimoine et des infrastructures qui laissent à désirer : le tourisme à la Congolaise s’éloigne trop souvent de la carte postale. Alors pour commencer malgré tout à faire rêver les étrangers, Modero Nsimba a un plan : vendre la marque RDC qui peut engranger plusieurs millions dans ce secteur lucratif.
La RDC souffre d’une mauvaise réputation en matière de tourisme, pourtant, la RDC reste, malgré un grand recul certes, une destination touristique. S’il y a de quoi redonner le sourire aux touristes, l’enjeu est de taille, alors aux grands maux, les grands remèdes. Selon le Ministre, son objectif, consiste à injecter une enveloppe de 50,8 milliards de francs congolais (CDF), soit 25,4 millions de dollars américains pour en faire du tourisme un pilier économique de notre pays, en commençant par le tourisme mémoriel de notre histoire.
C’est joli, mais l’ambition de l’actuel Ministre du tourisme est butée à plusieurs obstacles en ce qui concerne son secteur. Le covid-19, d’une part, la récession économique, d’autre part, ne permettent pas une quelconque relance crédible du tourisme en République démocratique du Congo. Quand on observe tous ces obstacles qui se dressent devant la relance du tourisme en général, il faut songer à des pistes particulières.
Les grands parcs nationaux, comme Virunga ou le Kahuzi-Biega, sont infestés par une grande insécurité qui ne permet pas aux touristes de venir. La récession économique, qui ne dit pas son nom, n’autorise pas non plus de mobilisation de recettes, car il y a des priorités dans le pays.
Pour espérer devenir un pays compétitif, la RDC doit s’améliorer dans plusieurs secteurs, sa sécurité est mise en doute pour attirer massivement les touristes. Cette situation a des répercussions économiques sur le secteur touristique. Le manque de compétitivité au niveau de l’offre touristique et un contexte peu propice aux affaires.
Il est généralement admis aujourd’hui, par les experts du secteur touristique, que l’on tient dans cette activité, jadis considérée comme secondaire, une véritable industrie, susceptible de participer de manière significative à l’assiette fiscale d’un pays.
En ce qui concerne la République démocratique du Congo, le tourisme a, pendant longtemps, été considéré comme un faire-valoir, sans plus, sans aucun impact sur l’économie du pays. Maintenant, il en va-tout autrement.
Pascal Hamici