La primature à l’Udps, c’est le message transmis dimanche à la base par son secrétaire général au cours d’une matinée politique. Augustin Kabuya annonce avoir obtenu les assurances de Félix Tshisekedi de confier la direction du gouvernement de la République à un membre du parti présidentiel. Dans la coalition – Union Sacrée de la Nation – personne n’en parle et on semble avoir laissé agir le pouvoir discrétionnaire du Chef de l’Etat.

Quels sont les mérites pour l’Udps de prendre la primature dans une coalition où elle n’est pas absolument majoritaire ? Quels sont les profils possibles au sein du parti présidentiel à même de booster l’efficacité recherchée ? Quel est l’enjeu pour l’Udps de chapeauter le gouvernement alors que Félix Tshisekedi dirige le pays pour son second et dernier quinquennat ? Des questions et encore d’autres qui vont éclairer d’avantage notre analyse.
Selon le terme employé par Augustin Kabuya, c’est de droit que son parti est rassuré de prendre la primature. Comme tout parti politique qui exerce le pouvoir d’État, l’Udps n’aimerait pas laisser passer une occasion de marquer son temps et d’étendre son influence. Selon des spécialistes, chaque parti ou homme politique a le mérite de réaliser le rêve d’exercer le pouvoir d’État et d’atteindre ses objectifs politiques. Première force politique à l’assemblée nationale, l’Udps/Tshisekedi n’a que la majorité simple avec 69 élus, suivie de l’UNC 36 élus et de l’AFDC-A avec 35 élus. Mais dans la grande coalition, beaucoup pensaient que le 1er ministre serait issu d’une autre formation politique que l’Udps, raison pour laquelle de mini coalition se formaient dans le but de rééquilibrer le partage de postes.

Comme la tendance semble se confirmer, l’Udps voudrait avoir la maîtrise de la baraque sans céder aux chantages et aux contrepoids qui rappeleraient les années FCC – CACH. Alors qui pour porter le flambeau au nom de l’Udps à la primature ? Selon des observateurs, les cadres à la trempe de conduire un gouvernement au sein du parti présidentiel se comptent au bout de doigts. Beaucoup avaient traversé avant l’ère de gloire et lorgnent les délices de loin. Mais Félix Tshisekedi pourrait se choisir un oiseau rare parmi ses hommes de l’ombre qui pour la plupart ont l’expérience dans l’international et non dans la gestion publique locale. L’enjeu selon une certaine opinion, serait de garder le contrôle sur l’après 2028. Wait and see !
La rédaction de b-onetv.cd