Un émissaire de la Grande Bretagne a atterri ce mardi 21 mars 2023 à Goma, capitale de la province du Nord-Kivu, en début d’après midi.Il s’agit d’Andrew Mitchell, qui se trouve être le Ministre britannique du développement et de l’Afrique. Il s’agit là d’un voyage pour se rendre compte de ce qui se passe dans la partie orientale de la République démocratique du Congo, touchée par les cas d’insécurité commis par plusieurs groupes armés, mais aussi et surtout par la présence remarquée du M23, soutenu, selon plusieurs rapports, par Kigali.
C’est ainsi qu’après son arrivée, Andrew Mitchell a tenu une importante réunion de travail avec le Gouverneur militaire de la province du Nord-Kivu Constant Ndima Kongba. Les questions sécuritaires, avec toutes ses conséquences humanitaires ont fait l’objet de cette rencontre.
Félix Tshisekedi pas tendre avec la Grande Bretagne
Ce voyage de l’émissaire britannique intervient dans un contexte où la Grande Bretagne et le Rwanda ont signé un accord sur le rapatriement des immigrés de Londres vers Kigali. Ce qui ne passe pas à Kinshasa, surtout quand la situation de l’insécurité touche toute les sensibilités au niveau national. Répondant récemment au média Britannique the Times, le Président Félix Tshisekedi pense que cet accord a été conclu en échange du silence de Londres sur les exactions commises par le régime du Président Kagame.Félix Tshisekedi s’est montré très tranchant, en décrivant sans gant ce qu’est le Président Rwandais Paul Kagame.
Pour le Président congolais, ce dernier est un dictateur criminel et sanguinaire. « Comment un pays aux grandes valeurs comme le Royaume-Uni peut-il faire des compromis avec de tels partenaires ?» s’interroge le 5e Président de la République démocratique du Congo. Il a en outre accusé la Grande-Bretagne de fermer les yeux sur les abus de Kagame, sur le bilan antidémocratique de celui-ci et les atrocités commises par son armée supplétive dans l’Est du Congo, riche en minerais.
Cette évaluation de Tshisekedi est diamétralement opposée à la description du Rwanda faite par la ministre britannique de l’intérieur qui qualifie ce pays-là d’un modèle dans la région, lit-on dans cet article de the Times posté dans le site Web de la présidence de la République.
Emille Kayomba