Le vice-Premier ministre en charge de l’Économie nationale, Daniel Mukoko Samba, a confirmé que les prix réduits des produits alimentaires de première nécessité seront dévoilés le 10 décembre 2024. Cette décision, qui intervient à quelques semaines des festivités de fin d’année, s’inscrit dans l’engagement du Président Félix Tshisekedi et du gouvernement dirigé par la Première ministre Judith Suminwa à lutter contre la vie chère.
Lors d’une interview accordée à Top Congo FM le 30 novembre, Daniel Mukoko a annoncé que cette mesure inclut une réduction des taux de prélèvement des droits de douane sur les denrées alimentaires. Bien que la Fédération des Entreprises du Congo (FEC) ait exprimé certaines réticences, le ministre a souligné l’importance de persévérer face aux résistances pour atteindre les objectifs fixés.
Une méthodologie adaptée pour des prix allégés
Le ministre a détaillé la méthodologie élaborée pour répercuter les nouveaux prix sur les stocks existants, afin d’éviter des disparités injustes entre les marchandises déjà en entrepôt et celles nouvellement importées à des taux réduits.
« Les réformes sont toujours difficiles. Ce qui compte, c’est d’arriver à la fin. Aujourd’hui, les éléments de ce décret sont opérationnels via Sydonia, le logiciel de la DGDA. Cela permet aux importateurs de dédouaner leurs marchandises à des taux réduits, » a expliqué Mukoko.
Il a également annoncé que les simulations sur la baisse des prix seront finalisées cette semaine et que le gouvernement s’assure, avec le soutien de l’Inspection Générale des Finances (IGF), que ces avantages se reflètent jusqu’au consommateur final.
Collaboration avec les acteurs économiques
Mukoko Samba a révélé qu’une lettre de la FEC reçue fin octobre avait demandé une accélération de ces mesures. Les discussions avec les importateurs ont déjà permis d’avancer, mais le ministre insiste sur une vigilance accrue pour éviter des abus dans la chaîne de distribution.
« Il faut garantir que les bénéfices de ces baisses de prix soient transmis aux ménages, et non captés par certains opérateurs, qu’il s’agisse de grossistes ou de détaillants, » a-t-il affirmé.
Vers un Corps d’inspecteurs renforcé
Pour assurer la mise en œuvre et le respect de ces mesures, le ministre a évoqué la nécessité de développer un véritable Corps d’inspecteurs chargé de surveiller les marchés et de protéger les consommateurs.
« Ce n’est pas seulement une question de surveiller les prix. Il s’agit également de protéger les consommateurs et de lutter contre les pratiques anticoncurrentielles. Ce travail nécessitera des moyens et une organisation accrue, » a-t-il ajouté.
Un cadre réglementaire piloté par la Première ministre
Cette initiative s’inscrit dans le programme gouvernemental de lutte contre la vie chère, soutenu par un récent décret signé par la Première ministre Judith Suminwa. Cette mesure marque une avancée importante dans les réformes économiques visant à améliorer le pouvoir d’achat des Congolais.
Les prochaines semaines seront cruciales pour garantir que cette baisse des prix se concrétise efficacement, offrant un soulagement tant attendu aux ménages congolais.
La rédaction de b-onetv.cd