À l’occasion de la Journée internationale du travail, célébrée chaque 1er mai, le ministre de l’Emploi et du Travail, Ephraim Akwakwa, a annoncé que cette journée sera officiellement chômée et payée à travers toute la République Démocratique du Congo.
Cette décision, conforme à l’ordonnance fixant les jours fériés légaux en RDC, vise à honorer le rôle essentiel des travailleurs dans le développement national, malgré les défis persistants liés à l’emploi.
La célébration de cette journée survient dans un contexte socio-économique préoccupant. Le pays affiche en effet un taux de chômage moyen de 20,13 % entre 1991 et 2024, selon les données disponibles. Le pic le plus élevé a été atteint en 2020, avec 22,40 %, tandis que 2010 a marqué un taux historiquement bas de 19,40 %.
Le chômage touche plus durement les jeunes âgés de 15 à 24 ans, avec un taux estimé à 15,85 %, bien au-dessus de celui des adultes, évalué à 9,37 %, selon les statistiques du Bureau International du Travail (BIT) en 2017. La situation est d’autant plus critique dans les zones urbaines, où la pression sur le marché de l’emploi est accrue.
Dans ce contexte, le 1er mai demeure une occasion de réflexion nationale sur les politiques d’emploi, la promotion du travail décent et l’amélioration des conditions de vie des travailleurs congolais.
Pascal Nduyiri