À l’occasion de son 23ᵉ anniversaire, le Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD) a organisé une grande activité politique à Kinshasa, marquant ce moment par des discours empreints de détermination et de contestation face à la gouvernance actuelle.

Prenant la parole devant ses militants et cadres, Emmanuel Ramazani Shadary, secrétaire permanent du parti fondé par l’ancien président Joseph Kabila, a lancé une déclaration forte : « Notre résistance est politique. Nous résistons contre la dictature, le dictateur, le système du dictateur. »
Cette prise de position reflète clairement la volonté du PPRD de s’affirmer comme une force d’opposition résolue, dans un climat politique marqué par des tensions croissantes entre les institutions et plusieurs partis d’opposition. Shadary a dénoncé ce qu’il considère comme des dérives autoritaires du régime en place, accusant le pouvoir de museler les voix dissidentes et de s’écarter des principes démocratiques.

Au-delà des critiques, le PPRD a profité de cet anniversaire pour remobiliser sa base militante et rappeler son ancrage dans l’histoire politique récente du pays. L’événement a été ponctué de slogans appelant à l’unité, à la vigilance et à la préparation des futures échéances électorales.
Cette déclaration intervient alors que les consultations en vue de la formation d’un gouvernement d’union nationale se poursuivent sans la participation des principales figures de l’opposition, notamment Joseph Kabila, Moïse Katumbi et Martin Fayulu. Le ton employé par Ramazani Shadary laisse présager une radicalisation du discours du PPRD dans les mois à venir, face à un régime qu’il qualifie de « dictatorial ».

Le PPRD, longtemps au cœur du pouvoir, entend désormais jouer un rôle central dans la reconstruction d’une opposition structurée face à l’actuelle majorité. À 23 ans, le parti se veut prêt à écrire une nouvelle page de son histoire, dans la rue comme dans les institutions.
Feza Micka