L’archidiocèse de Kinshasa a lancé une alerte ce samedi face à des menaces visant les églises de la capitale et d’autres régions du pays. Dans un communiqué officiel, le cardinal Fridolin Ambongo, archevêque de Kinshasa, a exhorté les fidèles à faire preuve de prudence et de vigilance, tout en restant attachés à leur foi.
D’après le communiqué, des individus non identifiés auraient proféré des menaces contre des infrastructures ecclésiales. Le cardinal Ambongo, conscient de la gravité de la situation, assure qu’il reste en contact avec les autorités compétentes pour garantir la sécurité des lieux de culte. « Nous sommes informés de ces menaces et restons vigilants. Les échanges avec les services de sécurité se poursuivent afin d’assurer la protection des fidèles et des églises », précise le document.
Malgré ce climat de tension, l’Église catholique refuse de céder aux intimidations. Le cardinal Ambongo invite les croyants à maintenir leur engagement spirituel et à continuer de participer aux offices religieux. « Nous vous encourageons à ne pas céder à la peur et à venir nombreux à la messe dominicale, afin d’offrir notre pays, la République Démocratique du Congo, au Seigneur », exhorte-t-il. Rappelant que la liberté de culte est un droit constitutionnel, il souligne l’importance de préserver la paix et l’unité nationale.
Dans ce contexte tendu, l’Église catholique appelle également à des prières renforcées pour la paix en RDC, particulièrement pour les populations de l’Est du pays, victimes des violences. « Intensifions nos prières pour nos frères et sœurs de l’Est, pour nos FARDC, et pour tous ceux qui œuvrent en faveur de la paix », insiste le cardinal. En citant l’Évangile, il rappelle que la division affaiblit une nation et appelle à un sursaut de solidarité et de cohésion nationale : « Tout royaume divisé contre lui-même devient un désert. »
Alors que les tensions sécuritaires persistent dans plusieurs régions du pays, l’appel de l’Église catholique résonne comme un message de résistance spirituelle et de rassemblement national.
Pascal Nduyiri