Les consultations politiques engagées en République démocratique du Congo en vue de la formation d’un gouvernement d’union nationale se poursuivent à Kinshasa et devraient s’achever ce mardi 8 avril, ont annoncé les autorités ce lundi.
Lancée le 24 mars dernier, cette initiative est pilotée par Désiré-Cashmir Eberande Kolongele, conseiller spécial du président Félix Tshisekedi en matière de sécurité. Elle vise à réunir les principales forces politiques et sociales autour d’un consensus de gouvernance, dans un contexte de tension sécuritaire persistante à l’Est du pays.
Jusqu’à présent, ces discussions ont essentiellement concerné les regroupements politiques issus de l’Union sacrée de la nation, la plateforme présidentielle, ainsi que certaines organisations de la société civile. Parmi les formations reçues figurent notamment : Action des Alliés et Union pour la Nation Congolaise (A/A UNC) de Vital Kamerhe – 32 députés ; Alliance des Forces Démocratiques du Congo et Alliés (AFDC-A) de Modeste Bahati – 30 députés ; Mouvement de Libération du Congo (MLC) de Jean-Pierre Bemba et ses alliés – 23 députés ; Action des Alliés Tous pour le Développement du Congo (2A/TDC) de Jean Claude Tshilumbayi – 19 députés ; Alliance Bloc 50 (AB/50) de Julien Paluku – 17 députés ; Alliance pour l’Avènement d’un Congo Prospère et Grand (AACPG) de Pius Muabilu – 17 députés.
En revanche, les grandes figures de l’opposition telles que Joseph Kabila, Moïse Katumbi et Martin Fayulu n’ont pas pris part aux consultations. De même, les représentants de l’AFC/M23, impliqués dans le conflit armé dans l’Est du pays, n’ont pas été conviés à ces échanges.
Lors d’un point de presse, le conseiller spécial du Chef de l’État Kolongele Eberande a précisé que les discussions sont guidées par des principes fondamentaux tels que : La suprématie de la Constitution, l’unité nationale, l’intangibilité des frontières, la souveraineté nationale, le respect des institutions établies, et une gouvernance inclusive.
Ce dialogue devrait déboucher sur la nomination prochaine d’un nouveau gouvernement élargi, qui devra répondre aux défis sécuritaires, économiques et sociaux que traverse actuellement le pays.
Junior Kulele