Les créances de l’État congolais envers les sociétés pétrolières pour le premier semestre 2024 sont désormais confirmées. Selon un communiqué publié le 24 décembre par la cellule de communication du ministère de l’Économie nationale, ces dettes s’élèvent à 16 043 984 USD. Ce montant inclut des pertes, des manques à gagner et des remboursements dus au secteur pétrolier.
Cette dette a été certifiée à l’issue des travaux de la commission d’amortissement, présentée comme l’organe technique du Comité de suivi de la structure des prix des produits pétroliers. Ces travaux, menés depuis le 6 décembre, ont été clôturés cette semaine sous la supervision du vice-premier ministre et ministre de l’Économie nationale, Daniel Mukoko Samba.
La commission a rassemblé les représentants des structures publiques, notamment le ministère de l’Économie, la Fédération des Entreprises du Congo (FEC), ainsi que les sociétés pétrolières opérant en RDC. Ces consultations ont permis d’évaluer et de valider les arriérés de l’État, en tenant compte des fluctuations du marché pétrolier et des impacts économiques sur le secteur.
Le montant des créances reflète les défis structurels auxquels fait face l’État congolais dans sa gestion des subventions et des mécanismes de stabilisation des prix des produits pétroliers. La situation économique, marquée par une volatilité accrue des prix internationaux du pétrole et une demande interne croissante, a exercé une pression importante sur les finances publiques.
Pour les sociétés pétrolières, cette dette représente un obstacle majeur à leurs activités, limitant leurs capacités d’investissement et de distribution. La FEC a appelé à une régularisation rapide de ces paiements pour éviter des perturbations dans l’approvisionnement du pays en carburant.
Dans son communiqué, le ministère de l’Économie a réaffirmé son engagement à travailler en collaboration avec les parties prenantes pour résorber ces arriérés. Daniel Mukoko Samba a souligné que cette situation nécessitait une approche concertée pour garantir la viabilité du secteur pétrolier, tout en protégeant les consommateurs contre les hausses excessives des prix. Un calendrier de paiement pourrait être établi dans les semaines à venir, sous réserve de la mobilisation des ressources financières nécessaires par le gouvernement.
Cette situation met en lumière la complexité de la gestion des subventions pétrolières en RDC, un secteur crucial pour l’économie nationale. Le règlement de ces créances pourrait non seulement stabiliser l’approvisionnement en produits pétroliers, mais également renforcer la confiance des opérateurs économiques dans les engagements de l’État. Cependant, les défis restent nombreux, notamment en termes de gouvernance et de réformes structurelles pour rendre le secteur plus résilient face aux chocs externes.
La rédaction de b-onetv.cd