L’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) a confirmé son intention de modifier la constitution de la République démocratique du Congo (RDC), une démarche qui suscite de vives réactions au sein de la classe politique congolaise, notamment de l’opposition. Cette annonce a été faite par Augustin Kabuya, secrétaire général de l’UDPS, lors d’une déclaration qui a rapidement circulé sur les réseaux sociaux.
A. Kabuya a rappelé que l’UDPS, dès 2006, avait exprimé son désaccord avec la constitution promulguée sous Joseph Kabila et avait promis de la réviser une fois au pouvoir. Aujourd’hui, selon lui, ce moment est venu : « La population nous a faits confiance, la population nous a amenés au pouvoir, qu’est-ce que nous allons faire ? Nous allons respecter notre parole », a-t-il affirmé.
A.Kabuya justifie ce projet de réforme par les difficultés rencontrées par le président Félix Tshisekedi pour gouverner, notamment lors de la formation du gouvernement et la nomination du Premier ministre. Selon lui, la constitution actuelle limite les prérogatives du président, l’empêchant de mettre en œuvre pleinement sa politique.
Cependant, cette initiative est perçue par l’opposition comme une tentative d’accorder à l’actuel président un troisième mandat, une idée vivement contestée par plusieurs figures politiques congolaises.
Emille Kayomba