Dans le cadre du Forum économique mondial de Davos, le président Félix Tshisekedi a annoncé une avancée majeure pour la République démocratique du Congo : l’Union Européenne (UE), par le biais de son commissaire aux partenariats internationaux, Jozef Síkela, a confirmé un soutien financier de 42 millions d’euros en faveur du projet ambitieux baptisé « Couloir vert Kivu-Kinshasa ». Ce projet, inscrit dans l’initiative Global Gateway, vise à transformer les dynamiques économiques et environnementales de la RDC tout en promouvant le développement durable.
Le « Couloir vert Kivu-Kinshasa », également appelé par l’Union européenne « Corridor vert de la RDC », s’étendra sur 2 600 kilomètres, reliant l’est du pays à la capitale Kinshasa et jusqu’à la côte atlantique. Couvrant une superficie de 540 000 km², ce projet entend non seulement améliorer la connectivité et la productivité agricole, mais aussi protéger les précieuses forêts du bassin du Congo, qualifiées de « dernier poumon de la terre ».
L’initiative, qui mobilise des fonds européens et de plusieurs États membres, a pour objectif de répondre à des défis variés, notamment la sécurité alimentaire, le développement économique inclusif et la préservation de la biodiversité. Selon le président Félix Tshisekedi, ce corridor impactera positivement plus de 31 millions de citoyens congolais et contribuera à la création de plus de 500 000 emplois directs, dont 20 000 réservés aux jeunes et anciens membres de groupes armés en phase de réintégration.
L’engagement de 42 millions d’euros s’inscrit dans une mobilisation plus large des ressources Européennes pour la RDC. Depuis une décennie, l’Union uropéenne et cinq de ses États membres (Belgique, Allemagne, France, Pays-Bas et Suède) ont investi environ 1 milliard d’euros dans divers secteurs tels que la conservation, l’agriculture, l’énergie et les infrastructures de transport.
« Cette subvention supplémentaire permettra de renforcer les chaînes de valeur agricoles durables, d’élargir l’utilisation des énergies renouvelables et de protéger les forêts vierges de la RDC », a déclaré Jozef Síkela. Il a également souligné que le corridor vert constitue un levier pour accélérer la transformation économique verte du pays, tout en favorisant l’intégration des communautés locales et la protection de l’environnement.
Selon les experts, le projet promet des résultats significatifs, non seulement en termes d’infrastructures, mais aussi de gouvernance et de mobilisation du secteur privé. « Le Couloir vert Kivu-Kinshasa n’est pas qu’un projet de transport : il s’agit d’un catalyseur pour un avenir plus vert et prospère en RDC », a ajouté Síkela. Cette initiative devrait également préserver 108 000 km² de forêts vierges et renforcer la sécurité alimentaire, l’énergie propre et les infrastructures.
Pour le président Félix Tshisekedi, ce projet marque une étape cruciale dans le développement local et la lutte contre la pauvreté. La collaboration avec l’Union européenne confirme l’importance d’un partenariat stratégique pour relever les défis complexes du pays tout en répondant aux impératifs climatiques mondiaux.
Avec ce soutien européen, la RDC franchit une nouvelle étape dans la modernisation de ses infrastructures et l’optimisation de ses ressources naturelles, faisant du « Couloir vert » un symbole d’espoir pour les générations futures.
La rédaction de b-onetv.cd