La France hausse le ton contre l’offensive du M23, soutenu par le Rwanda, dans la province du Sud-Kivu, marquée par la prise de l’aéroport de Kavumu et l’occupation de Bukavu. Dans un communiqué officiel, le ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères condamne fermement cette agression et menace de sanctions multilatérales contre tous les acteurs impliqués dans l’instabilité à l’Est de la RDC.
Selon la déclaration officielle, Paris se dit préoccupé par cette escalade de violence qui exacerbe la crise humanitaire dans l’Est de la RDC. « La France condamne avec fermeté l’offensive du M23, soutenue par le Rwanda, en direction de Bukavu. Ces combats aggravent une situation humanitaire déjà dramatique. Le M23 doit immédiatement cesser son offensive et se retirer des territoires qu’il occupe illégalement. Le soutien aux groupes armés, quelle qu’en soit l’origine, doit cesser. » La France réaffirme également son attachement à l’intégrité territoriale de la RDC et appelle au retrait immédiat des forces rwandaises du territoire congolais.
Paris insiste sur la priorité du cessez-le-feu, conformément aux décisions prises lors du Sommet conjoint de la SADC et de l’EAC les 7 et 8 février 2025. « La France appelle instamment toutes les parties à mettre en œuvre sans délai le cessez-le-feu décidé lors du sommet et à reprendre le dialogue. » Elle souligne que la poursuite des hostilités compromet les efforts régionaux de paix, menaçant davantage la stabilité de la région.
Face à cette nouvelle violation du droit international, la France se dit prête à imposer des sanctions supplémentaires contre tous les acteurs contribuant à l’instabilité à l’Est de la RDC. « La France envisage des sanctions multilatérales contre ceux qui alimentent ce conflit et menacent la paix dans la région. »
En parallèle, Kinshasa intensifie ses efforts diplomatiques pour mobiliser la communauté internationale contre l’interventionnisme rwandais. Le président Félix Tshisekedi.
Emille Kayomba