Le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, renforce désormais son contrôle sur la gestion des entreprises publiques et établissements étatiques. Toute suspension de mandataires publics devra dorénavant obtenir son approbation préalable, a annoncé le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya Katembwe, à l’issue du Conseil des ministres tenu le vendredi 11 avril à la Cité de l’Union Africaine.
Cette nouvelle directive vise à encadrer les décisions souvent controversées prises dans le cadre des conflits internes à la gestion des entreprises du portefeuille de l’État. « Tous les cas de suspension contestés et litigieux en cours doivent être communiqués au Président de la République », a précisé Patrick Muyaya, insistant sur la nécessité d’assurer une gouvernance plus stable et respectueuse des droits des gestionnaires publics.
La mesure intervient dans un contexte marqué par de multiples remous dans les sociétés d’État, où des suspensions de mandataires ont parfois été jugées précipitées, arbitraires ou motivées par des querelles politiques. En centralisant l’autorisation de telles décisions, la présidence entend non seulement préserver l’image des institutions publiques, mais aussi garantir une cohérence dans l’application des règles de gouvernance.
Cette décision pourrait également être perçue comme une volonté du Chef de l’État de renforcer son rôle d’arbitre au sommet de l’exécutif, dans un paysage politique encore traversé par des luttes d’influence entre les différents pôles de pouvoir.
Le gouvernement est désormais tenu de soumettre tout cas sensible à l’examen du Président avant toute mesure de suspension, en particulier lorsqu’il s’agit de mandataires publics dont la responsabilité est engagée dans la gestion stratégique d’entités clés de l’État.
Reste à voir comment cette disposition sera appliquée dans la pratique et quel sera son impact sur l’efficacité administrative et la lutte contre la mauvaise gestion au sein des structures étatiques.
La rédaction de b-onetv.cd