Lors du conseil des ministres du vendredi dernier, Teddy Lwamba, ministre des Ressources Hydrauliques et Électricité, a présenté un nouveau plan de relance des travaux de construction de la centrale hydroélectrique de Grand Katende. Ce projet, qui inclut également les lignes de transport et les réseaux de distribution associés, sera désormais financé sur fonds propres de la République Démocratique du Congo (RDC).
La RDC a renoncé à l’option initiale de financement par les fonds de la « Exim Bank » de l’Inde, jugée trop lente et inadaptée aux urgences du projet. Après des discussions approfondies au sein du gouvernement, le recours aux ressources nationales a été identifié comme la meilleure solution. Teddy Lwamba a expliqué que ce choix permettrait une reprise immédiate des travaux et un achèvement dans des délais raisonnables, tout en évitant les contraintes liées aux procédures des accords de prêts internationaux.
Le ministre a souligné que ce projet revêt une importance capitale pour l’espace Grand Kasaï et les provinces environnantes. Sa réalisation générera des milliers d’emplois dans les phases de construction et d’exploitation, tout en stimulant l’économie locale. La centrale, une fois opérationnelle, offrira un approvisionnement stable en électricité, réduisant ainsi les coupures fréquentes et améliorant les conditions de vie des habitants.
Le projet sera exécuté en trois phases : Phase 1 (16 MW) : En 24 mois, cette première étape permettra de produire 16 mégawatts d’électricité et de mettre en place une partie des réseaux de transport et de distribution. Les villes de Kananga, Mbuji-Mayi et Tshimbulu seront les premières bénéficiaires. Phase 2 (32 MW) et Phase 3 (16 MW) : Ces phases, qui porteront la capacité totale à 64 mégawatts, seront financées grâce aux revenus générés par l’exploitation de la première phase. Un délai de grâce de deux ans accordé par les bailleurs de fonds facilitera la gestion de la dette.
Le ministre a mis en avant un montage financier progressif, adapté à chaque phase du projet. Ce mécanisme d’auto-financement garantit la pérennité des travaux tout en réduisant la dépendance à l’égard des partenaires internationaux. Sur les aspects financiers, Teddy Lwamba a été complété par le ministre des Finances, qui a confirmé l’engagement de l’État à accompagner le projet.
La relance des travaux de la centrale de Grand Katende témoigne de la volonté du gouvernement congolais de répondre aux besoins énergétiques croissants du pays. Ce projet s’inscrit dans une vision plus large de modernisation des infrastructures et de développement durable, en ligne avec les priorités stratégiques définies sous la présidence de Félix Tshisekedi.
La rédaction de b-onetv.cd