L’Assemblée nationale a franchi une étape majeure ce jeudi en adoptant, en première lecture, le projet de loi portant programmation de la mise en œuvre de la réforme de la Police nationale congolaise (PNC) pour la période 2026-2030. Ce texte structurant, inscrit dans le cadre de la réforme globale du secteur de la sécurité en RDC, a été approuvé à la suite de l’examen du rapport détaillé présenté par la commission Défense et Sécurité, présidée par le député national Rubens Mikindo Muhima.

Le projet de loi vise à moderniser, professionnaliser et rendre plus efficace la Police nationale, au service des citoyens et de l’État de droit. L’enveloppe budgétaire initialement prévue a été rehaussée de 11,04 %, passant de 6.793 milliards de francs congolais (environ 2,3 milliards USD) à 7.543 milliards de francs congolais (près de 2,55 milliards USD).
Les principaux facteurs de cette hausse budgétaire :
Construction de 1.046 commissariats de police dans les entités territoriales décentralisées (ETD), pour renforcer la proximité avec la population ; Mise en place d’une industrie de la Police, dédiée à la fabrication locale d’équipements, uniformes et accessoires tactiques ; Élargissement du nombre d’écoles de formation, passant de 4 à 6, pour mieux répondre aux besoins croissants de recrutement et de formation continue ; Doublement des effectifs formés dans les unités spécialisées (LN1, UPI/HP, GMI), de 5 000 à 10 000 policiers en cinq ans ;
Relance des unités canines pour des interventions spécialisées dans la sécurité urbaine et la lutte contre la criminalité ; Création de garages de maintenance dans toutes les 26 provinces, à raison de deux centres techniques par province ; Renforcement du partenariat Police-population, notamment à travers l’axe stratégique C, en faveur de la redevabilité et de la confiance mutuelle.
Cette réforme est un pilier central des ambitions sécuritaires du gouvernement congolais, visant une Police républicaine, bien équipée, formée, et ancrée dans les valeurs démocratiques. Elle s’inscrit dans la vision du Président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo et du gouvernement dirigé par la Première ministre Judith Suminwa Tuluka.

Le texte adopté sera transmis au Sénat pour une seconde lecture, avant son éventuelle promulgation par le Président de la République. Ce chantier de réforme, aussi ambitieux que nécessaire, est vu par plusieurs observateurs comme un test de crédibilité pour les institutions congolaises dans leur capacité à traduire les engagements sécuritaires en actes concrets et durables.
La rédaction de b-onetv.cd