La reprise des actions du Mouvement du 23 mars (M23), marquée par l’occupation illégale des villes de Sake et Minova dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), témoigne d’une escalade inquiétante du conflit dans la région, a déclaré João Lourenço, président de l’Angola et facilitateur du processus de paix pour les Grands Lacs.
Dans un communiqué publié ce vendredi, le président angolais a exprimé sa « profonde préoccupation » face à la dégradation rapide de la situation sécuritaire dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu. « Ces actions irresponsables du M23 et de ses partisans aggravent la situation humanitaire, notamment autour de Goma, et menacent la sécurité régionale« , a-t-il déclaré.
João Lourenço a fermement condamné ces attaques, estimant qu’elles compromettent les efforts entrepris dans le cadre du processus de Luanda pour parvenir à une résolution pacifique du conflit. Il a également lancé un appel aux parties en conflit pour respecter les droits de l’homme, protéger les civils et garantir l’intégrité et la sécurité des troupes du Mécanisme ad hoc renforcé de vérification (MVA-R) déployées à Goma.
La reprise des hostilités par le M23 a intensifié la crise humanitaire dans l’est de la RDC. Les violences ont forcé des centaines de milliers de personnes à fuir, notamment autour de Goma, où les infrastructures locales peinent à répondre aux besoins croissants. La prise de Minova, ville stratégique du Sud-Kivu, et l’avancée sur Sake, située à seulement 23 kilomètres de Goma, a exacerbé les tensions et poussé des milliers de familles à se déplacer en masse, aggravant une situation déjà critique.
João Lourenço a rappelé que « le conflit et les défis de sécurité dans l’est de la RDC n’ont pas de solution militaire« . Il a exhorté les parties en conflit à reprendre immédiatement les négociations pour éviter une escalade supplémentaire. Le président angolais a également insisté sur le respect de l’intégrité territoriale de la RDC et a appelé à la cessation de tout soutien aux groupes armés.
La situation dans l’est de la RDC continue de susciter des inquiétudes internationales, avec des acteurs régionaux et mondiaux appelant à des mesures concrètes pour mettre fin aux hostilités. Alors que la communauté internationale redouble d’efforts pour soutenir le processus de paix, les appels à une solution non militaire se multiplient, soulignant l’urgence d’un dialogue inclusif pour ramener la stabilité dans la région des Grands Lacs.
La rédaction de b-onetv.cd