Il y a pas trafic d’organes humains en République démocratique du Congo, mieux à Kinshasa, a rassuré le Vice-Ministre de la Santé publique Holen Obe A Nzem, alors qu’il était devant la presse dans le cadre de la tradition conférence de presse du Gouvernement dénommée Briefing, tenue ce lundi 10 juillet 2023. Il était avec le Ministre de la Communication et Médias, porte Parole du Gouvernement Patrick Muyaya et le Vice-premier Ministre de l’intérieur, sécurité et affaires coutumières Peter Kazadi.

« Des gens parlent des choses qu’ils ne comprennent pas, » a dit le Vice-ministre Serge Olene. Pour lui, la transplantation d’un organe humain demande une infrastructure, non seulement il faut avoir des infrastructures, il faut avoir du personnel expérimenté pour le prélever mais aussi des conditions de conservation et de transport. Ensuite il faut savoir que ces organes qui sont prélevés ont une durée de vie qui est très limitée. « Par exemple quand on retire un coeur, il ne peut survivre que trois à quatre heures. Quand on retire un foi, il ne peut survivre en dehors du corps que pour 6h. Quand on retire un poumon c’est 6 à 8h. Le rein un jour à deux jours. Mais ça ne suffit pas, pour retirer un organe, ce sont des chirurgiens et des équipes entraînés, et ça prend pas moins de 12h. Au moment où on retire l’organe on doit le transplanter directement. Sinon ça ne sert à rien, ça ne va pas survivre. Et quand on regarde toutes ces conditions, on pense que c’est assez irréaliste, » a indiqué ce membre du Gouvernement Sama 2 devant la presse.
Appuyant ses déclarations, il a encore fait savoir qu’au niveau du ministère de la santé il y a aucune notification dans les zones de santé. Et au Vice Ministre Serge Holen d’ajouter que ces opérations requièrent des laboratoires poussés, parce que ce n’est pas n’importe quel organe qu’on va prendre si c’est de chez son frère qui va marcher chez vous, car il y a un test de compatibilité qui est exigé, qui ne se fait pas à Kinshasa.

Il faut rappeler qu’avec la montée des bruits sur les Kidnapping à Kinshasa, il y a aussi plusieurs bruits sur le trafic d’organes qui s’organiseraient derrière. Ce que les autorités congolaises ne confirment pas jusqu’à présent, la police ville de Kinshasa a d’ailleurs rendu public un communiqué faisant savoir qu’elle n’a pas de cas attestant ce trafic lié aux organes humains.
Emille Kayomba