La Saint-Valentin, célébrée le 14 février, est une occasion où les habitants de Kinshasa expriment leur amour à travers diverses activités. Les bars, restaurants et hôtels de la ville sont souvent pris d’assaut par des couples, notamment de jeunes adultes, qui profitent de cette journée pour échanger des cadeaux et partager des moments privilégiés. Des établissements organisent des soirées spéciales pour l’occasion, proposant concerts et animations musicales.
Cependant, cette célébration se déroule dans un contexte de crise sociale marqué par des défis économiques et des tensions politiques. Pour certains Kinois, la Saint-Valentin est perçue comme une fête païenne ou une influence étrangère, et son importance est parfois remise en question. Malgré ces divergences d’opinions, Kinshasa démontre une facette festive et chaleureuse lors de la Saint-Valentin, reflétant une certaine image de « ville de l’amour ».
En revanche, dans l’est de la République Démocratique du Congo, notamment à Goma et Bukavu, la situation est plus préoccupante. Les récentes offensives des rebelles du M23, soutenus par le Rwanda, ont entraîné la prise de Goma en janvier et l’avancée vers Bukavu, avec la capture stratégique de l’aéroport de Kavumu. Ces événements ont provoqué des déplacements massifs de populations, des violences, y compris des viols, et une détérioration générale des conditions de vie.
Dans ce climat d’insécurité, la célébration de la Saint-Valentin passe au second plan, les habitants étant davantage préoccupés par leur survie quotidienne. Les tensions sécuritaires et les déplacements forcés rendent difficile, voire impossible, l’organisation de festivités ou de rassemblements pour célébrer l’amour.
Ainsi, tandis que Kinshasa parvient à maintenir une certaine ambiance festive lors de la Saint-Valentin, malgré les défis sociaux, les villes de l’est du pays, sous la menace du M23 et confrontées à des crises humanitaires, ne peuvent célébrer cette journée de la même manière.
La rédaction de b-onetv.cd