Lors de sa prise de parole au sommet de Belém réunissant les 8 pays signataires du pacte d’amazonie, le Président Félix Tshisekedi a étalé le rôle que la République démocratique du Congo joue, à travers ses forêts, dans la lutte contre les changements climatiques. C’était ce 09 août, au deuxième et dernier jour de ce sommet qui vise la sauvegarde de l’Amazonie qui est confrontée à la déforestation notamment. « En effet, la République Démocratique du Congo est le deuxième massif forestier du monde. Avec ses 155 millions d’hectares de forêts qui couvrent l’équivalent de 67 % du territoire national, mon pays représente à lui seul près de 10 % des forêts tropicales du monde ; près de 38 % des forêts africaines et environ 60 % de celles du Bassin du Congo. Le massif forestier de la République Démocratique du Congo séquestre également près de 24,5 Gigatonnes de gaz à effet de serre quotidiennement, dont les 3/4 sont concentrés sur 43 % de la superficie du pays » a dit le Chef de l’Etat congolais.

Pour Félix Tshikedi, à cet énorme massif forestier, s’ajoutent de vastes étendues de tourbières, couvrant environ 101. 500 km2 du territoire national. Son atout principal demeure sa capacité d’absorption de carbone qui se chiffre à près de 1,5 milliard de tonnes de dioxyde de carbone par an, soit 4 % des émissions mondiales. Ses tourbières constituent un stock naturel de plus de 30 Gigatonnes de dioxyde de carbone, l’équivalent de plus de deux ans d’émissions mondiales de gaz à effet de serre.

Il n’a pas manqué, selon les sources de la présidence, de mentionner dans son mot, l’alliance qui lie les trois pays possédant les trois grandes forêts tropicales à savoir : la RDC avec le Bassin du Congo, le Brésil avec l’Amazonie mais aussi l’Indonésie avec Bornéo Mékong. « l’Alliance Trilatérale pour la Coopération sur les forêts tropicales et l’action climatique ainsi consacrée à Bali nous servira désormais de cadre de concertation, de partage d’expériences, d’échanges et d’actions sur les questions cruciales relatives à la forêt et à la biodiversité. À ce titre, elle pourra formuler des propositions concertées, notamment celles ayant trait aux marchés de crédit carbone, » laisse-t-il entendre. C’est dans cette lancée que les trois pays prévoient se retrouver à la fin du mois d’août à Kinshasa, afin de constituer un front commun pour lutter contre la déforestation mais aussi faire face aux problématiques communes.
Emille Kayomba