La circulation est devenue un véritable cauchemar pour les usagers de la route Kisangani, reliant Bandalungwa à l’axe Pond Tambwe. Chaque jour depuis les premières heures du matin, la société Mino Congo prend littéralement en otage cette artère vitale à travers ses camions stationnés en désordre, bloquant la voie et provoquant des embouteillages colossaux.
Dès 2h du matin, plusieurs poids lourds appartenant à cette société envahissent la chaussée, réduisant l’espace de passage à une seule file. Résultat : au niveau du point stratégique de GB (Diplomat), les automobilistes et passagers sont contraints de patienter entre 2 et 3 heures dans un trafic quasi paralysé. Les conséquences sont nombreuses : retards au travail, pertes économiques, stress, pollution et exaspération générale.
Ce n’est pas la première fois que cette situation est dénoncée. Le stationnement anarchique des camions-remorques de Mino Congo est devenu une habitude tolérée, voire ignorée par les autorités compétentes. Pourtant, ce comportement constitue une infraction grave au code de la route et met en danger non seulement la fluidité du trafic mais aussi la sécurité des piétons et autres usagers.
« On dirait que cette société est au-dessus des lois. Le matin, c’est l’enfer. On peut rester cloué ici sans bouger pendant des heures. Qui va indemniser le temps perdu ? », se lamente un conducteur de taxi-bus visiblement épuisé.
Pour de nombreux habitants et usagers de cette zone, il est temps de poser le vrai débat : la délocalisation de l’usine Mino Congo. Une entreprise de cette envergure, générant un tel trafic de camions, ne peut cohabiter sans aménagement avec une zone urbaine aussi dense. « Il faut penser à une zone industrielle adaptée, loin des habitations, où ces camions pourront stationner sans bloquer toute une ville », propose un habitant de Bandalungwa.
Le silence des autorités face à cette situation alimente le sentiment d’injustice et de mépris envers les citoyens. La mairie, la police de circulation routière, ainsi que les services de l’urbanisme doivent intervenir de toute urgence. Il est temps de réaffirmer que nul n’est au-dessus des règles communes, même pas une société industrielle.
À Kinshasa, la problématique du stationnement anarchique n’est pas propre à Mino Congo. Mais lorsque les abus deviennent systématiques, et qu’une seule société paralyse une commune entière, la responsabilité politique ne peut plus être éludée.
Le message est clair : trop c’est trop. Il faut des mesures fermes, un plan de circulation cohérent, et la volonté de faire respecter l’ordre. Car à ce rythme, c’est la ville entière qui finira par suffoquer sous le poids de l’anarchie routière.
La rédaction de b-onetv.cd