La République démocratique du Congo (RDC) a, pour ses élections générales de 2018, utilisé la machine à voter. Une technologie de vote dont l’acceptation de son utilisation n’était pas aisée. Plusieurs obédiences de la classe politique congolaise ont exprimé leur désapprobation, craignant une probable tricherie favorisée par cet outil.
Ce Mardi 21 juin 2022, une délégation venue de la République Centrafricaine a été reçue par le 2 ème vice-président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Didi Manara. Ensemble, ils ont parlé de l’expérience de la RDC en ce qui concerne l’utilisation de cette machine à voter.
En présence du président de la Centrale Électorale congolaise Denis Kadima, cette délégation était composée de quatre membres notamment, Bruno Yapande, Ministre en charge de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation en RCA, Mathias Moruba, Président de l’Autorité Nationale des Élections en RCA, Laurent Rudasingwa, Représentant Résident a.i, PNUD/CAR, Arsène Gbaguidi, Directeur de la Division Electorale de la MINUSCA.
«Nous avons pensé, pour notre part, pouvoir apprendre comment la CENI a pu tirer profit de la machine à voter. Cette question nous l’avons d’ailleurs évoquée et soutenue au niveau international du Réseau des experts en matière électorale de la Francophonie à Dakar pour que cette expérience locale devienne une réalité bénéfique désormais à l’échelle internationale » a déclaré Mathias Moruba, président de l’Autorité Nationale des Élections en RCA.
Il a ajouté qu’il était impérieux pour eux de venir rencontrer leurs homologues en vue d’échanger sur la manière dont les choses se déroulent à la CENI notamment les bonnes pratiques. Il a en sus indiqué que « la machine à voter dont nous voulons capitaliser l’utilité, nous avons évoqué la question du financement des élections et de la communication en matière électorale. Et bien plus, voir ensemble comment nous pouvons développer un partenariat dynamique entre nos deux institutions », a-t-il renchéri.
Il faut aussi dire que pour la RDC, la machine à voter sera réutilisée, à en croire le président actuel du bureau de la CENI, mais avant tout, il faut passer par un état de lieu.
Émille Kayomba