Le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, a reçu ce jeudi 3 juillet 2025 à sa résidence du Mont Ngaliema, Mme Pramila Patten, Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies sur la question des violences sexuelles en période de conflit. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre des efforts continus de lutte contre les violences faites aux femmes dans les zones touchées par les conflits armés, en particulier à l’Est de la RDC.
Au cœur des échanges : la recrudescence alarmante des violences sexuelles dans les régions affectées par l’insécurité. Selon Mme Chantal Yelu Mulop, Coordonnatrice du service spécialisé de la Présidence en charge de la jeunesse, de la lutte contre les violences faites aux femmes et de la traite des personnes, les cas documentés ont considérablement augmenté en moins d’un an, une évolution jugée très préoccupante.
Face à cette situation, des réponses concrètes sont envisagées. Mme Yelu Mulop a indiqué que le gouvernement va renforcer son action à travers le Fonds national de réparation des victimes de violences sexuelles liées aux conflits (FONAREV). Ce mécanisme permettra de soutenir les victimes, tant sur le plan psychologique que matériel. « Nous allons axer nos efforts sur la réparation et l’accompagnement. Il est impératif d’aider les femmes à se reconstruire après avoir subi ces violences inqualifiables », a-t-elle déclaré.
Malgré les avancées en matière de stabilisation dans plusieurs zones, le Chef de l’État reste profondément préoccupé par la persistance de ces crimes. Mme Yelu Mulop a souligné que, même si des progrès ont été réalisés dans la lutte contre les groupes armés, le Président Tshisekedi demeure déterminé à éradiquer les violences sexuelles, qu’il considère comme une priorité nationale.
Cette rencontre intervient peu après l’ouverture à Kinshasa du Forum national sur le droit à la réparation, un événement majeur au cours duquel le Président avait réaffirmé son engagement personnel à offrir aux victimes de crimes graves, y compris les violences sexuelles, un cadre de justice, de dignité et de reconstruction.
À travers ces engagements, Kinshasa veut marquer un tournant décisif dans la lutte contre l’impunité, et surtout, dans la reconnaissance des droits des victimes, longtemps reléguées au silence et à l’oubli.
Emille Kayomba