La capitale congolaise est en deuil. De violentes inondations provoquées par des pluies diluviennes ont endeuillé plusieurs communes de Kinshasa. Selon un bilan provisoire communiqué ce matin par les autorités provinciales, au moins 75 personnes ont perdu la vie, 20 sont portées disparues, et plus de 150 blessés ont été recensés. Le gouvernement évoque également plus de 200 000 familles en détresse, sans abri, privées d’accès à l’eau potable et exposées à de graves risques sanitaires.
Les quartiers les plus touchés incluent Limete, Matete, Ngaba, Selembao, Makala et Mont-Ngafula, où de nombreuses maisons ont été emportées par les eaux, des routes coupées, et des glissements de terrain signalés. Des vidéos circulant sur les réseaux sociaux montrent des rues transformées en torrents, des familles réfugiées sur les toits, et des sauveteurs improvisés tentant de venir en aide aux victimes.
Face à l’ampleur de la catastrophe, le gouvernement provincial de Kinshasa a lancé un appel à la solidarité nationale, invitant la population, les ONG et les partenaires internationaux à venir en aide aux sinistrés. Il a également annoncé l’ouverture de centres d’hébergement d’urgence, notamment au Stade des Martyrs, au Stade Tata Raphaël, et à l’Institut Lumumba, où les victimes sont accueillies et prises en charge.
« Il s’agit d’un drame humanitaire. Kinshasa a besoin de ses fils et filles. Nous appelons à l’unité, à l’action collective et à la compassion », a déclaré le gouverneur de la ville, Daniel Bumba, lors d’un point de presse tenu ce matin.
Les secours s’organisent avec difficulté dans certaines zones encore inaccessibles. Des équipes de la Croix-Rouge, de la protection civile et de la police nationale sont déployées sur le terrain. Le gouvernement central a promis une réponse rapide et coordonnée pour appuyer les efforts de la province.
En attendant, de nombreux Kinois vivent dans l’angoisse, sous des pluies qui ne semblent pas faiblir. Les autorités appellent à la prudence, demandant à la population d’éviter les zones à risque et de se conformer aux consignes de sécurité.
Un deuil collectif s’installe, mais aussi une mobilisation sans précédent. Car c’est toute une ville, meurtrie mais résiliente, qui tente de se relever.
La rédaction de b-onetv.cd